Son film fait écho jusqu’à Montréal

Par Simon Servant
Nils Oliveto, professeur au Cégep Lionel-Groulx, verra son long-métrage, Pour l’amour de Poe, être présenté au Festival des films du monde de Montréal.
Non seulement son film fait partie de la prestigieuse sélection, mais il sera présenté en deux versions originales distinctes, soit en français et en anglais, ce qui consiste un fait d’armes très rare au festival.
« Depuis la création du festival, en 1977, je pensais que ça ne s’était jamais produit. J’ai travaillé avec des comédiens parfaitement bilingues et dès que nous tournions une scène en anglais, nous la tournions immédiatement en français pour conserver les angles de caméra et le jeu des acteurs », a mentionné le réalisateur. Le tournage de ces deux œuvres s’est échelonné pendant l’été 2013.
Le scénario s’oriente autour de l’auteur américain Edgar Allan Poe, dont la poésie, grandement présente tout le long du film, entrecoupe des scènes de suspense plus profondes.
« Je souhaitais faire un film qui mettait l’intrigue en lien avec la poésie. C’était important de trouver un poète et une poésie qui se traduisait bien, qui avait un message fort dans les deux langues. Celle de Poe répondait à ces critères », a justifié le réalisateur.
Un homme aux multiples talents
Assurant les rôles d’acteur, producteur, scénariste ainsi que réalisateur du film, Nils Oliveto n’a pas toujours baigné dans le cinéma et a connu une brillante carrière d’athlète avant de se lancer dans le septième art.
« Je suis et serai toujours un athlète dans l’âme, mais j’ai toujours fait un peu des deux. J’ai étudié aux États-Unis, où j’étais boursier. Je suis revenu au Québec et j’ai croisé un ancien professeur d’expression dramatique au secondaire. En discutant, il m’a incité à poursuivre dans cette branche. Il y a énormément de parallèles entre le cinéma et les performances sportives », a-t-il noté.
Également professeur d’éducation physique au Collège Lionel-Groulx depuis 2011, M. Oliveto ne se doutait pas que son film serait retenu pour ce festival, mais il s’avoue très fier d’en faire partie.
« C’est très important pour moi parce que je suis de Montréal. Malgré ma formation aux États-Unis, le fait de pouvoir présenter un film ici, dans les deux langues et dans un festival ayant une réputation internationale, c’est tout un sentiment de fierté », a-t-il conclu.
Le Festival des films du monde de Montréal (FFM) aura lieu du 21 août au 2 septembre.