Le DG de Lionel-Groulx défend le modèle collégial

Par Eric Mondou
Le directeur général du Collège Lionel-Groulx, Michel Louis Beauchamp, se porte à la défense des cégeps au Québec, quelques jours après que les jeunes libéraux aient suggéré leur abolition.
Dans une lettre envoyée aux médias régionaux, le directeur général a voulu réitérer la pertinence du modèle actuel, qui est selon lui « unique, innovateur et incontournable pour le développement de notre société ».
M. Beauchamp estime que « le développement du Québec passe par une main-d’œuvre spécialisée et par des citoyens ouverts sur le monde », ce qu’offrent les 48 cégeps dispersés à travers la province.
Cette sortie publique survient plus d’une semaine après que l’aile jeunesse du Parti libéral du Québec eut proposé l’abolition des établissements créés à la fin des années 60.
Les jeunes libéraux jugent dépassés ces institutions et estiment qu’ils ne répondent plus aux besoins du marché du travail.
Favorise l’humanisme
Conscient que ce marché a évolué au cours des dernières décennies, le directeur général du collège de Sainte-Thérèse ne croit pas d’autant plus que les cégeps aient perdu de leur utilité.
Au contraire, M. Beauchamp estime qu’ils contribuent au développement des entreprises en offrant aux leaders de demain des outils d’analyse qui permettent une meilleure compréhension des enjeux économiques, politiques, sociaux et humains.
Toujours selon lui, le système propre au Québec permet aux étudiants d’être mieux équipés pour faire face aux nouveaux défis de la diversité culturelle et politique mondiale.
« Les aspects interculturels, politiques, religieux et sociaux de notre société actuelle demanderont une compréhension globale de l’humain et de sa complexité. La formation offerte dans nos collèges québécois contribue justement à favoriser l’humanisme ».
L’accessibilité aux études supérieures
M. Beauchamp soutient également que les cégeps favorisent l’accessibilité aux études supérieures dans toutes les régions du Québec, ce qui contribue largement à la diplomation universitaire.
« Près de 50 % des jeunes au Québec, entre 18 et 24 ans, possèdent un diplôme post secondaire comparativement à moins de 30 % en Ontario; une donnée parmi tant d’autres pour démontrer la qualité de notre système d’éducation ».
M. Beauchamp ne prétend pas que les cégeps soient parfaits; il y a selon lui place à amélioration. Il salue d’ailleurs la mise en place d’une évaluation de certains volets de l’enseignement collégial.