Démolition de l'aérogare de Mirabel: Thomas Mulcair fustige le gouvernement Harper
De passage à l’hôtel de ville de Mirabel, jeudi après-midi, le chef du NPD, Thomas Mulcair, a vivement dénoncé l’inaction du gouvernement conservateur dans le dossier de la démolition de l’aérogare.
« Je n’en reviens tout simplement pas. C’est une honte que la ville de Mirabel soit acculée au pied du mur », a lancé M. Mulcair en début d’intervention.
En compagnie de la députée d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mylène Freeman, et du maire de Mirabel, Jean Bouchard, le chef de l’opposition officielle à Ottawa a accusé le gouvernement Harper de mener ce dossier d'une façon pour le moins arrogante.
« M. Denis Lebel, le porte-parole du premier ministre au Québec, ne répond même pas aux appels du maire de Mirabel. C’est le même Denis Lebel qui, envers et contre tous, nous scande pas de péages pas de pont dans le dossier du pont Champlain à Montréal. C’est ça, la méthode Harper », a martelé le chef néo-démocrate.
Rappelant que l’aérogare est une propriété du gouvernement fédéral et qu’Aéroports de Montréal (ADM) n’est que le locataire du site, M. Mulcair a dit trouver déplorable que les citoyens de Mirabel soient encore une fois les grands oubliés de cette saga.
Pour sa part, la députée Freeman a demandé pour une énième fois qu’on accorde un sursis de trois mois aux gens impliqués dans le projet de redynamisation de l’aérogare.
« Lancer des bulldozers avant de savoir s’il n’y a pas moyen d’utiliser l’aérogare comme levier économique, c’est de la folie pure », a indiqué celle qui a recueilli quelques milliers de signatures de citoyens en désaccord avec la démolition au cours des dernières semaines.
Négociations avec ADM
Par ailleurs, le maire de Mirabel a confirmé que des négociations étaient actuellement en cours avec ADM, tel que l’avait annoncé TVA nouvelles mercredi.
La municipalité pourrait accepter la démolition en échange d’une garantie de recevoir l’équivalent des taxes foncières de l’aérogare.
Jean Bouchard a rappelé que ces négociations avaient été entamées suite à la mise en demeure que la municipalité avait envoyée il y a quelques semaines.
Ayant toujours la certitude qu’un centre de foires et un centre de recherche et de développement pourraient être rentables, M. Bouchard a précisé qu’un recours juridique était encore une avenue envisagée dans le cas où ces négociations achoppaient.