Élections scolaires: Sylvie D'Amours votera le 2 novembre
Contrairement à ce qu’a laissé entendre le porte-parole de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière d’éducation, Jean-François Roberge, ce n’est pas tous les députés de son parti qui bouderont les urnes lors des élections scolaires prévues le 2 novembre prochain.
« J’ai toujours voté aux élections scolaires et j’irai voter lors de la prochaine. La structure est là. Je vais utiliser mon droit de vote », a déclaré la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours.
Cette dernière a confirmé n’avoir reçu aucun mot d’ordre de la part de son parti. Elle reproche également à la Fédération des commissions scolaires du Québec d’avoir parti le bal en émettant ces fausses déclarations relatives au boycott des urnes de la part des députés de la CAQ.
Même si elle souhaite exercer son droit de vote, Mme D’Amours campe toujours sur sa positon: moins de structures et plus de services aux élèves.
« Il y a du ménage à faire là-dedans. Les élections scolaires, ça coûte 20 M$. Mettons cet argent dans le service aux élèves à la place », a-t-elle indiqué.
Boycott du caucus
Les déclarations de son collègue, Jean-François Roberge, faites à un journaliste de Radio-Canada, mardi, ont soulevé l’ire du milieu scolaire.
Le député de Chambly avait mentionné que le caucus du deuxième parti d’opposition avait l’intention de boycotter le prochain scrutin scolaire.
Puisque le ministre de l’Éducation a laissé entendre que le taux de participation des élections scolaires était un « critère » qui allait déterminer l’avenir des commissions scolaires, ce boycott aurait été, selon M. Roberge, un message à lancer en faveur de leur abolition ou de leur réforme.
« Ridicule » et « désolant »
Ces déclarations ont mis le feu aux poudres et les candidats à la présidence de la commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) n’ont pas tardé à réagir.
« C’est complètement irresponsable et illogique. Quel est le message envoyé aux nombreux candidats et à la centaine de bénévoles qui travaillent pour cette élection? Je demande aux députés de notre région de se rétracter », a déclaré à L’Écho de la Rive-Nord la candidate Sylvie Robberts.
« Ça me renverse! Nous enseignons à nos enfants le civisme et on leur donne une éducation à la démocratie […] C’est désolant de voir des gens qui sont élus donner un mot d’ordre de la sorte », a indiqué pour sa part la présidente sortante, Paule Fortier.
Commissaire scolaire à la CSSMI depuis 7 ans et également candidat à la présidence, Louis Kemp avait lui aussi une opinion à ce sujet.
« Je trouve ça dommage de la part d’élus de boycotter un vote. Jusqu’au 2 novembre, nous sommes dans le processus. Qu’on aille jusqu’au bout. Si on décide de nous abolir après, qu’on nous abolisse ».
Le Journal a tenté, mais sans succès, d’avoir les commentaires des députés caquistes de Groulx et de Blainville, Claude Surprenant et Mario Laframboise.
Avec la collaboration de Simon Servant