Salle de spectacle au Faubourg Boisbriand: la Ville veut une réponse ferme de Québec
La Ville de Boisbriand n’a toujours pas vu la couleur de l’argent promis en 2010 et destiné à la construction d’une salle de spectacle. La mairesse Marlene Cordato n’en peut plus d’être dans « le néant » et réclame une « réponse ferme » de la part de Québec.
« Ce n’est pas correct de nous laisser dans le néant. On nous a toujours dit que l’argent était réservé. Nous aimerions maintenant se faire dire voilà l’argent », a mentionné la première magistrate.
Plusieurs étapes sont encore à compléter avant que puisse voir le jour au cœur du Faubourg Boisbriand ce théâtre régional, officiellement appelé Centre de création-production-diffusion.
« Dans le meilleur des mondes, la construction débuterait dans deux ans. Mais pour cela, il faut avoir une réponse ferme de la part du ministère », a ajouté la mairesse.
Pour l’instant, peu de réponses sont fournies du côté du ministère concerné, soit celui de la Culture et des Communications.
« Tous les projets font présentement l’objet d’une analyse. Par-dessus cela, l’ensemble des programmes font aussi l’objet d’un exercice de révision permanente par la Commission de révision permanente des programmes», a expliqué la porte-parole Annie Legruiec.
Peu inquiète
Bien consciente de la volonté du gouvernement provincial d’assainir ses finances publiques, la mairesse de Boisbriand ne semble guère inquiète de voir la salle de spectacle en être victime.
« Cette salle serait un levier de développement économique pour la région. Les gens ne veulent plus sortir à Montréal et de moins en moins à Laval », a-t-elle indiqué.
La facture a doublé
Outre l’octroi de la subvention, un autre point reste en suspens, soit celui de sa possible indexation.
En mars 2010, la contribution gouvernementale annoncée s’élevait à 4,2 M$, soit 50 % du coût de la construction. Or, aujourd’hui, celui-ci a presque doublé, passant de 8,2 M$ à 15 M$.
À la Ville de Boisbriand, on explique cette augmentation par une superficie plus grande de la bâtisse, l’ajout d’un stationnement extérieur (omis dans le projet initial), la majoration des coûts des matériaux, l’addition des mesures LEED et d’un concours architectural.
Puisque la Ville attend depuis plus de quatre ans cette subvention, Marlene Cordato est confiante de voir celle-ci être indexée, d'au moins un ou deux millions $.
Et qu’en est-il des 9 ou 10 autres millions nécessaires?
« La Ville devra user de toutes les possibilités », a répondu la mairesse.
Contribution municipale
La municipalité s’apprête d’ailleurs à solliciter le gouvernement fédéral à cet effet. Et comme c’est l’habitude dans des projets culturels d’une telle ampleur, des investisseurs du milieu seront également appelés à sortir le chéquier.
Pour ce qui est de la participation de Boisbriand, Marlene Cordato estime qu’une somme approximative de 4 M$ ou 5 M$ pourrait provenir des coffres de la ville.