« C’était très épeurant! »
Les députés d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mylène Freeman, et de Marc-Aurèle-Fortin, Alain Giguère, se trouvaient avec leurs collègues du NPD en pleine séance de caucus à quelques mètres de la fusillade qui a éclaté entre les murs du Parlement, mercredi matin à Ottawa.
« Nous étions en train de discuter lorsque nous avons entendu une série de coups de feu. Nous nous sommes tous rapidement cachés. Le long des murs et au sol. C’était très épeurant pour tout le monde », a indiqué à l’Écho de la Rive-Nord la députée d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mylène Freeman.
Lorsque les premières détonations ont retenti dans le corridor de l’édifice central du Parlement, le député de Marc-Aurèle-Fortin, Alain Giguère, ne croyait pas à une fusillade.
« Il pensait plutôt que le concierge venait de renverser un chargement de chaises en métal », a indiqué son attaché politique, Audrey Chartier.
Quelques députés, dont Alain Giguère, ont aussitôt érigé une barricade, constituée de chaises et de tables, afin de bloquer la porte principale de leur salle. La photo de cette barricade a d'ailleurs circulé sur les réseaux sociaux tout au long de la journée.
La députation néodémocrate est restée confinée à l’intérieur de la salle de caucus jusqu’à temps que le tireur soit maitrisé. Escortés par les gardiens de sécurité, les députés ont ensuite pu sortir du bâtiment principal.
"J'étais au micro lorsque nous avons entendu des coups de feu. Nous avons eu l'ordre de rester au sol avant d'être amenésdans un endroit plus sécuritaire. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Je pensais à ma famille et à mes proches", a affirmé Charmaine Borg, députée néodémocrate de Terrebonne-Blainville.
Encore sous le choc, Mme Freeman avoue n’avoir jamais rien vécu d’aussi intense.
« Très stressant comme moment. En tant que députée à Ottawa, tu penses être toujours en sécurité. C’est le genre d’évènement très inattendu. Évidemment, je ne souhaite pas ça à personne. J'espère que les suspects seront appréhendés le plus rapidement », a-t-elle indiqué.
Au moment de l’entretien avec Mme Freeman, à 15h, les autorités exigeaient toujours aux députés de demeurer dans une salle verrouillée.