Pacte fiscal transitoire: la mairesse Cordato déplore le manque d'informations
Le manque à gagner de 300 M$ que pourraient devoir absorber les municipalités du Québec au cours de la prochaine année en raison du nouveau pacte fiscal transitoire est vivement dénoncé par la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato.
« Un moment donné, il y a des limites à être capable d’absorber », a indiqué la première magistrate lors de la séance de conseil municipal, mardi soir.
Advenant le cas où cette entente serait conclue entre le gouvernement et les regroupements municipaux, comme l’a prétendu La Presse dans son édition de samedi, ce serait la deuxième année consécutive qu’un effort considérable serait demandé aux villes du Québec.
À pareille date l’an dernier, les modifications apportées au pacte fiscal étaient décriées aux quatre coins de la province. À Boisbriand, celles-ci avaient entraîné un manque à gagner de l’ordre de 600 000$. Cette année, la mairesse estime que des centaines de milliers de dollars pourraient ne pas être transférées à sa municipalité.
Improvisation
Avant toute chose, la mairesse Cordato déplore le fait que ces rumeurs surviennent alors que les budgets municipaux pour la prochaine année sont sur le point d’être achevés. Elle trouve regrettable que le gouvernement n’ait pas encore informé les villes de ses réelles intentions.
« C’est extrêmement dérangeant la façon dont nous sommes informés. En fait, nous ne sommes pas informés du tout [...] Nous le savons car nous l’avons lu dans La Presse, mais personne ne nous l’a dit ».
« Nous sommes à 30 jours de déposer un budget municipal. On veut bien travailler à la période d’austérité, mais il faut nous donner les moyens de le faire, le temps de se préparer et les moyens de s’organiser», a-t-elle indiqué.
Développement économique
Durant son allocution, la mairesse s’est également permis de dénoncer la volonté du gouvernement de mettre la hache dans les budgets des organismes mandatés au développement économique.
« La Société de développement économique, celle qui crée de la richesse, celle qui aide les entreprises à s’installer adéquatement. Si nous ne sommes pas capable de les soutenir, comment allons-nous faire du développement économique».