Un contrat d'ordures qui soulève des questions à Sainte-Thérèse
Pour l’ex-candidat à la mairie, Christian Charron, le contrat de plus de 4,3 M$ que vient d’octroyer la Ville de Sainte-Thérèse à une entreprise de collecte de déchets « ne sent pas bon du tout ».
Selon lui, il est illogique que le conseil municipal ait accordé un contrat d’une telle valeur à la seule entreprise ayant soumissionné à l’appel d’offres public, soit Entreprise sanitaire F.A ltée.
M. Charron a d'ailleurs interpellé les élus à ce sujet, lundi soir, lors de la séance de conseil.
« On se retrouve à accorder un contrat en fonction d’une seule soumission. On est loin de savoir si on a eu le meilleur prix ».
Estimant que le conseil municipal aurait dû s’assurer d’avoir un prix concurrentiel, M. Charron a décidé de porter plainte au Bureau de la concurrence.
Délais trop courts et prix compétitf
Cette opinion n’est toutefois pas partagée par le directeur général adjoint de la ville, Robert Asselin, qui a été chargé de répondre au citoyen.
Bien que la ville ne soit pas tenue d’accepter aucune soumission, ce dernier estime qu’il était plus sage dans ce cas précis de ne pas retourner en appel d’offres.
« Pour y retourner, il faudrait modifier de façon sensible le document d’appel d’offres [...] On ne peut reprendre le même document, car nous aurions un soumissionnaire qui serait lésé car son prix aurait été dévoilé [...] Et quand on parle d’un contrat d’ordures, on ne peut modifier le nombre de bacs qu’on va ramasser et le nombre de kilomètres de rues. Ce n’est pas des contrats faciles à ne pas accorder».
Une question de délai a aussi été avancée par le fonctionnaire de la municipalité. Puisque le contrat d’ordures actuel arrive à échéance en janvier 2015, la municipalité ne pouvait se permettre des délais trop longs.
Le directeur général a assuré que le prix reçu par l’entreprise de Laval est compétitif sur le marché. « Et il s’avère que ce contrat est moins cher que ce que nous avons payé au cours des dernières années», a indiqué M. Asselin précisant que huit soumissionnaires étaient venus chercher les devis du contrat.
Laxisme
Ces explications ne rassurent pas pour autant Christian Charron. Ce dernier estime que les élus font preuve de laxisme dans ce dossier et que le contexte de « collusion » des dernières années devrait pousser les élus à être plus vigilants.
« On ne parle pas d’un contrat de 10 000$. Ce sont nos sous après tout ».
Quant aux délais trop court pour retourner en appel d’offres, l’ex-candidat à la mairie croit que le conseil aurait pu prévenir pour éviter pareille situation.