Boisbriand forcée d'encadrer les " cabanes " juives sur tout son territoire
Devant l’expansion de sa communauté juive hassidique, la Ville de Boisbriand étendra sur l’ensemble de son territoire l’encadrement relatif à l’installation des cabanes provisoires utilisées durant la fête du Souccot.
Chaque automne, durant une semaine, cette fête religieuse juive amène les fidèles à vivre dans des cabanes annexées à leur résidence principale, appelées souccot.
La Ville de Boisbriand encadre déjà ce type d’aménagement temporaire, mais uniquement dans le quartier où vivent les quelque 5000 juifs hassidiques, au nord du chemin de la Rivière-Cachée.
Or, au cours des derniers mois, la communauté s’est étendue en dehors des limites de ce périmètre. Depuis janvier dernier, une vingtaine de résidences auraient été achetées dans les rues avoisinantes par des membres de la communauté Tosh.
“ Le fait que ces gens achètent des maisons à l’extérieur de la communauté ne fait pas en sorte qu’ils changent leur pratique religieuse pour autant. Pour cette raison, nous allons devoir encadrer les cabanes dans l’ensemble de la municipalité ”, a indiqué la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato.
Sécurité et esthétisme
Pour l’instant, la municipalité permet, dans le quartier hassidique, que les habitations provisoires soient installées durant trois semaines, soit une semaine avant et une semaine après la célébration.
La mairesse pense calquer cette réglementation pour le reste du territoire.
“ Nous allons encadrer cela en fonction de deux critères: la sécurité et l’esthétisme”, a-t-elle mentionné.
La première magistrate a tenu à préciser qu’un jugement du tribual avait donné raison il y a quelques années à des Juifs orthodoxes quant à l’implantation de ces soucotts sur le territoire de Montréal. Par conséquent, elle estime qu’il vaut mieux encadrer que de risquer de se lancer dans une périlleuse aventure judiciaire.
Peu de plaintes
Lors de la dernière assemblée du conseil municipal, mardi soir, un citoyen vivant sur l’avenue de la Renaissance est venu implorer les élus d’être plus vigilants envers les membres de cette communauté.
Consterné par le désordre de son voisin hassidique, ce citoyen a décidé de mettre sa maison en vente et de quitter la ville où il vit depuis 25 ans.
Selon Mme Cordato, des plaintes comme celles-ci sont rares.
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