L'UPA déplore les conclusions du Rapport Robillard
L’Union des producteurs agricole (UPA) de la région Outaouais-Laurentides est préoccupée par les conclusions tirées dans le Rapport Robillard. On estime que celles-ci ne font que générer de l'inquiétude au sein de la communauté rurale.
«Même si Québec tente d’être rassurant pour le secteur agroalimentaire, nous espérons que le ministre de l’Agriculture pourra influencer son gouvernement afin qu’il préserve le support indispensable de l’État envers nos producteurs. L’insécurité qui plane sur le monde agricole pourrait avoir des impacts désastreux sur les décisions d’investissement des entreprises agricoles. Il serait irresponsable de jouer ainsi avec l’économie de nos régions», a déclaré via un communiqué de presse le président de l’UPA Outaouais-Laurentides, Richard Maheu.
Dans son rapport rendu public dimanche, la Commission de révision permanente des programmes propose, entre autres choses, d’abolir le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Cette mesure aurait comme effet d’amputer le budget de la Financière agricole de 300 M $.
Au lendemain du dépôt du rapport, le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, y est allé de virulentes critiques envers le groupe dirigé par Lucienne Robillard.
En entrevue au quotidien Le Devoir, le ministre estime que la commission envoie un signal de «désinvestissement» à l’endroit du secteur agroalimentaire.
Le son de cloche est le même à l’UPA Outaouais-Laurentides. D’autant plus que l’aide accordée aux agriculteurs québécois est moindre que celui des pays de l’OCDE, indique-ton dans le communiqué de presse.
En 2013, on estime que l’agriculture et la transformation alimentaire ont généré près de 200 000 emplois, soit un emploi sur 20 au Québec. Toujours selon les chiffres de l’UPA, le secteur agricole a engendré près de 5,9 % du PIB québécois au cours de la même année en plus de rapporter 4.5 milliards de revenus à l’État.
«Les producteurs agricoles sont des entrepreneurs qui prennent leurs décisions d’investissement sur la base des risques qu’ils rencontrent. Le ministre de l’Agriculture doit agir et démontrer qu’il sert les intérêts du monde agricole», a conclu le président de la Fédération Outaouais-Laurentides.