Malgré l'adoption de la loi 3
Le retour aux uniformes réguliers se fait attendre
Les policiers de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville n’ont pas l’intention de laisser de côté leurs pantalons de combat et de retirer les autocollants sur leurs voitures, et ce, malgré l’adoption de la loi 3 sur les régimes de retraite la semaine passée.
Sans être précis sur leur longévité, le président de la Fraternité des policiers de la RIPTB, François Boies, estime que les moyens de pression pourraient perdurer encore quelque temps.
«Tout dépendra du climat lors des prochaines négociations. En espérant que nos élus comprennent le bon sens [...] Les relations entre les deux parties ont toujours été excellentes. J’espère qu’elles le resteront», a-t-il indiqué.
Lors du renouvellement de la convention collective des policiers, au mois d’août dernier, la partie sur les régimes de retraite avait été mise de côté le temps que les élus de l’Assemblée nationale statuent sur le projet de loi 3.
Maintenant qu’il a été adopté, les négociations devraient reprendre en début d’année prochaine. Les deux parties attendront que la prochaine évaluation actuarielle du régime de retraite soit connue avant d’entamer quelconque négociation.
On souhaiterait le retour des uniformes réguliers
«Nous voulons avoir les bons chiffres pour débuter les négociations, a indiqué d’emblée le président du conseil d’administration de la RIPTB, Ramez Ayoub.
En respect pour le travail des policiers et pour les équipements qu’ils utilisent, ce dernier verrait d’un bon oeil le retour des uniformes réguliers et le retrait des autocollants.
«Je respecte les moyens de pression des policiers. Par contre, comme la majorité de la population, je préférerais qu’il n’y ait pas ce genre d’accoutrements et qu'on se concentre sur les négociations», a-t-il indiqué.
Celui qui est aussi maire de Lorraine dit être prêt à négocier de bonne foi et dit vouloir «mettre toutes les cartes sur la table».
Déficit de plus de 16 M$
Selon les données obtenues en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, en date du 31 décembre 2012, le déficit actuariel du régime de retraite à la RIPTB s’élevait à 16 329 000$. Le taux de capitalisation se chiffrait quant à lui à 68,7 %.
Toujours selon ces mêmes documents, on estime que le ratio de capitalisation, en date du 31 août 2014, serait situé entre 80 % et 85 %. On précise toutefois que ces données ne sont pas officielles.
Adopté le 4 décembre dernier, le projet de loi 3 instaure, entre autres choses, le financement à parts égales des régimes de retraite des employés municipaux en plus de mettre en place le partage 50/50 des déficits passés entre les municipalités et les syndiqués.