Austérité
Le personnel de l'hôpital Saint-Eustache proteste
En cette journée de mobilisations contre l'austérité, le personnel de l'hôpital de Saint-Eustache a protesté devant l'établissement pendant une heure, vendredi midi.
Ces derniers, s'inquiétant des impacts des mesures d'austérité sur la qualité des soins et des services offerts, ont profité de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs pour envoyer un message clair au gouvernement : ils refusent les compressions et les coupes austères.
« C’est connu, la charge de travail des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes est colossale et cela se fait sentir tous les jours dans le climat de travail. Et c’est sans compter les impacts sur la qualité et la sécurité des soins dispensés qui en découle. Constamment, on nous demande de faire plus avec moins, on nous impose des heures supplémentaires et on nous refuse le rehaussement de poste », a affirmé Matthieu Parker-Labonté, vice-président du syndicat des professionnels(les) en santé du Lac des Deux-Montagnes (FIQ).
« Cette situation est intenable et c’est pourquoi nous dénonçons aujourd’hui haut et fort les mesures d’austérité du gouvernement Couillard et, plus largement, le saccage dans les services publics », a-t-il poursuivi.
Coupures
Selon le syndicat des employés de l'hôpital, les établissements donnant des soins de santé et des services sociaux ont été amputés de près de 24 millions de dollars, alors que 70% de ces montants étaient alloués directement aux services à la population.
« Après seulement un an au pouvoir, le gouvernement libéral a retiré du budget des Laurentides plus d’argent que ce que la région avait reçu en équité interrégionale en 2013, soit 17 millions de dollars. Malgré le financement de 2013, la région était reconnue pour avoir encore un manque à gagner de 41 millions, à ce moment », a ajouté Dominic Presseault, président du syndicat.
L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) met également son grain de sel en soutenant qu'un maigre 1,4 % a été prévu pour les dépenses en santé et services sociaux dans le dernier budget.
Elle accuse notamment le gouvernement d'accorder des bonis à des gestionnaires ou encore de lucratifs contrats à des consultants, et ce, malgré la situation austère.
« C’est de l’austérité à deux vitesses et une déconsidération très claire de l’apport des travailleurs de la santé à la fois en termes de contribution à la qualité de vie de la population que de contribution à l’économie du Québec », a conclu Benoit Audet, répondant politique de l'APTS pour la région des Laurentides.
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