Rosemère Vert se réjouit des démarches de Candiac, Mascouche, Terrebonne
Protection et valorisation des anciens terrains de golf
Par Catherine Deveault
Cette semaine, les maires de Candiac, Mascouche et Terrebonne ont uni leur voix pour demander des outils supplémentaires visant à permettre aux municipalités de protéger et valoriser les espaces verts que constituent les anciens terrains de golf. Rosemère Vert se range derrière cette initiative responsable,
Plus précisément, les maires des villes de Candiac, Mascouche et Terrebonne demandent de l’aide du gouvernement du Québec et que soit réformée à brève échéance la Loi sur l'expropriation pour que le calcul des indemnités versées aux propriétaires soit basé sur la juste valeur marchande, afin d'assurer une prévisibilité budgétaire pour la partie expropriante.
Contrairement aux autres, la Ville de Rosemère n’a amorcé aucune démarche pour favoriser une telle réforme ou pour la mise en place de programmes de subvention facilitant l’acquisition des anciens golfs par les villes à des fin de préservation et de restauration de ces espaces verts.
« Nous ne comprenons pas pourquoi la Ville de Rosemère ne fait pas partie de ces villes qui sont actives pour protéger leur ancien golf. Avec le changement d’affectation proposé dans le projet de Plan d’urbanisme (qui permettrait le développement immobilier sur 50% du golf), la ville de Rosemère va à contre-sens des autres villes qui souhaitent protéger les espaces verts que sont les anciens golfs. Pendant que Terrebonne veut faire un parc régional avec son ancien golf, Rosemère est prête à sacrifier 50 % du sien tandis qu’il y a un grand potentiel de redéveloppement à l’ouest du boulevard Curé-Labelle pour rencontrer les besoins de la population en matière de logements » a déclaré Anne-Marie Huard, vice-présidente de Rosemère vert.
Protéger les espaces verts
Rosemère vert souhaite que le maire Westram se joigne à ce groupe de municipalités qui, selon Marc-André Plante, maire de Terrebonne, comptent « multiplier les actions afin de sensibiliser les différentes instances gouvernementales et municipales à notre réalité. Déjà, l’Union des municipalités du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal entendent supporter nos démarches. Nous demandons également une rencontre avec la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation afin que des mesures concrètes soient déployées pour protéger ces espaces verts importants ».
Rosemère vert rappelle qu’il y a 65 clubs de golf dans la région du grand Montréal occupant 5 677 hectares; que 1 golf sur 5 de la région métropolitaine a cessé ses activités depuis une dizaine d’années; que ce territoire représente 573 hectares, soit l’équivalent de trois fois la superficie du parc du Mont-Royal. Les terrains de golf comprennent des espaces boisés, des étangs et des milieux humides, qui en font des lieux à haut potentiel, particulièrement en secteur urbain dans un contexte de crise climatique, de perte de la biodiversité et de pandémie.
Campagne de marketing
Le 24 mars prochain, le maire Éric Westram fera un exercice de marketing pour vendre aux citoyens, son projet de changement d’affectation du golf dans le projet de plan d’urbanisme dans le cadre duquel, le terrain passerait d’une affectation récréative (ne permettant pas la construction d’immeubles) à une affectation résidentielle (ouvrant la porte à un changement de zonage et à un projet immobilier).
Rosemère vert demande au conseil de ville de protéger et restaurer, minimalement, la partie zonée publique de l’ancien golf, soit environ 90% et ainsi respecter la volonté d’une large partie de la population. Une pétition pour la protection et la restauration du terrain de l’ancien golf a recueilli plus de 7300 signatures à ce jour, incluant plus de 1000 personnes de Rosemère.
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