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Crise du logement

Un registre des loyers pour maintenir l'abordabilité des logements

durée 14h00
11 mai 2023
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne

C'est par la transparence et le partage de données sur le marché locatif que la flambée des prix des loyers au Québec pourra être freinée, estime l'organisme Vivre en ville, qui a présenté jeudi un tout nouveau Registre des loyers.

Accessible au registredesloyers.quebec, l'outil invite les locataires à inscrire le montant de leur loyer actuel pour permettre aux personnes susceptibles de louer leur logement par la suite de voir si l'augmentation réclamée par le propriétaire est raisonnable ou excessive.

Le registre joue essentiellement le même rôle que la section G des baux de location et dans laquelle les propriétaires peuvent inscrire le coût le plus bas du loyer demandé dans la dernière année, à la différence près que ce sont les locataires qui entrent les informations.

Un tel outil, que pourraient s'approprier le gouvernement provincial et les municipalités, est essentiel pour maintenir le coût des loyers à un niveau raisonnable, estime Christian Savard, directeur général de Vivre en ville.

«La crise de l’habitation affecte tout le monde au Québec. C’est une question complexe et difficile à  résoudre. C'est pourquoi nous croyons que le Registre des loyers peut être un outil précieux pour les  gouvernements dans leur mission de protéger les locataires contre les hausses de loyer abusives et freiner l’inflation immobilière. Riche d'informations pertinentes comme le prix d’un loyer, un tel registre contribuerait à rétablir l'équilibre dans le rapport de force entre le propriétaire et le locataire, en plus d’offrir un tableau de bord fiable, exact et à jour sur la situation du marché locatif» , a-t-il déclaré dans un communiqué.

Un rythme «insoutenable»

Pour justifier la nécessité d'un tel registre, Vivre en ville a également publié le résultat d'un sondage mené par la firme Léger Marketing et dans lequel on apprend que lors d'un déménagement, le coût du loyer bondit en moyenne de 19 %.

«C’est un rythme insoutenable, causé en partie par le manque d’information sur les loyers précédents», a déploré Adam Mongrain, directeur du service Habitation chez Vivre en ville.

Pas moins de 32 % des répondants n'auraient pas d'autre choix que d'accepter vu la pénurie de logements, nous apprend aussi l'enquête menée en ligne du 1er au 18 mars auprès de 5550 locataires et dont les résultats ont été pondérés en fonction de différents facteurs pour qu'ils soient représentatifs de la population québécoise. 

On y apprend aussi que 83 % des locataires sondés seraient favorables à publier anonymement les renseignements relatifs à leur logement dans le registre de Vivre en ville.

Selon le sondage, huit locataires sur dix ne connaissent pas la section G du bail, soit parce qu'elle n'a pas été remplie ou parce qu'ils ne savent pas si leur propriétaire l'a remplie.

Le montant moyen payé pour se loger est de 926 $, indique le sondage; il était de 807 $ au moment de la signature du bail, ont précisé les répondants, qui payaient en moyenne 781 $ par mois pour leur logement précédent.

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Cette dépêche a été rédigée avec l'aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.

Marie-Ève Martel, La Presse Canadienne

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