Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Des bunkers du Plan Bouchard racontent la guerre

durée 09h28
10 novembre 2010
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Josiane Yelle

L'appellation du Plan-Bouchard à Blainville ne tombe pas des nues. Les bunkers de munitions vides qui se trouvent toujours dans le boisé situé à son extrémité témoignent de cette réalité. Un autre Plan Bouchard a bel et bien vu le jour. Celui-ci en 1941, alors que gouvernement fédéral acquérait près de 6000 acres de terrain en vue d'installer une usine de remplissage de munitions.

L'expropriation n'avait nécessité que quelques semaines. Le contexte de l'effort de guerre l'exigeait. Le 4 février 1941, d'énormes machineries arrivaient déjà de Montréal et assuraient l'érection de cette ville industrielle de quelque 339 bâtiments.

Tout y était prévu : une chapelle, une gare, une succursale de la Banque Canadienne Nationale, un hôpital, des bureaux, des garages, des entrepôts, une cantine et des bunkers où allaient être entreposées les munitions. La construction des diverses voies ferrées est également entreprise par le Canadien Pacifique au même moment.

Des employés à la production

Quand à elle, l'embauche allait se poursuivre jusqu'à la fin du mai 1942, alors que la production commençait. Toute l'activité se déroulait sur quatre lignes parallèles les unes aux autres, où les spécialités étaient bien déterminées et les employés attitrés. Ils étaient plus de 8000 à mettre la main à la pâte.

Contrairement à la croyance, le Plan-Bouchard n'était pas une usine de fabrication de munitions à proprement parler, mais bien un complexe où étaient faits l'assemblage et le remplissage des munitions. Les employés travaillaient alors sur des balles traceuses, des bombes, des cartouches, des grenades sous-marines, des mines terrestres des obus et des torpilles de toutes sortes.

D'autres villes sont touchées

Bien qu'elles constituaient alors un seul et unique territoire, plusieurs villes telles qu'elles sont divisées aujourd'hui ont également été utiles au Plan Bouchard qui était alors implanté sur ce qui était appelé la Paroisse Sainte-Thérèse-de-Blainville.

Le terrain occupé actuellement pas le pénitencier Archambault à Sainte-Anne-des-Plaines en est un exemple concret. Une soixantaine d'immeubles y étaient alors implantés et servaient d'entrepôts. Une trentaine de cultivateurs avaient dû céder du terrain.

La situation était la même dans un secteur de Bois-des-Filion, surnommé « plan de Pont-David ». Ces terres devaient être utilisées comme zone d'essai pour les balles et les obus.

Fin de la Deuxième Guerre mondiale

La fin de la Deuxième Guerre mondiale est venue marquer la fermeture du Plan Bouchard, en 1945. L'année suivante, le gouvernement fédéral ordonnait aussitôt la démolition de plusieurs bâtiments et reprenait le site en main afin d'en faire un dépôt de munitions et un camp d'entraînement. Le Plan Bouchard, nommé en honneur du ministre des Travaux publics de l'époque, devenait alors le Camp Bouchard. Jusqu'en 1973, près de 200 employés civils y travaillaient et de nombreux militaires y étaient affectés.

En décembre 1974, la Ville de Blainville a fait une offre d'achat à la Corporation de Disposition des Biens de la Couronne et a obtenu gain de cause. Le gouvernement fédéral lui céda alors une superficie de terrain de 63 acres et neuf immeubles situés à l'entrée du Camp Bouchard pour la somme de 50 000 $.

Enfin, en 1981, la Ville de Blainville acquérait 250 autres acres du fédéral et en venda 12 à la firme Stablex.

Le site a été nettoyé et décontaminé en 1995.

L'Écho de la Rive-Nord remercie la Société d'histoire et de généalogie des Mille-Îles et la Ville de Blainville pour leur collaboration.

commentairesCommentaires

1

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • G
    Ginette
    temps Il y a 3 ans
    Moi j’ai acheter en 75 ,une maison de soldat ,j’etais la premiere arriver,sans eau et sans électricité!avant que la ville prenne possessions des terrains

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 18h00

Plastique: un plafonnement de la production serait trop compliqué, selon Guilbeault

Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, affirme que le monde peut résoudre le problème du plastique sans insister sur un plafonnement strict dans la production. M. Guilbeault affirme que les négociations sur un traité visant à mettre fin aux déchets plastiques progressent bien et il est convaincu qu'un accord sera conclu cet ...

durée Hier 15h00

Le logement comme «droit de la personne» n'est pas très reconnu par les provinces

Alors que de plus en plus de Canadiens ont du mal à se trouver un logement abordable, la plus petite province du pays est la seule qui pourrait se prévaloir d'une loi reconnaissant le logement comme un droit individuel fondamental. La Presse Canadienne a demandé à chaque province si elle était d'accord avec la défenseure fédérale du logement ...

durée Hier 12h00

Hausse alarmante des cas de cancer du sein chez les jeunes femmes

On constate une hausse alarmante des cas de cancer du sein chez les jeunes femmes, prévient l'auteure d'une nouvelle analyse sur le sujet, et les experts ne comprennent tout simplement pas ce qui se passe. La hausse est de 45 % pour les femmes dans la vingtaine, de 12,5 % pour les femmes dans la trentaine et de 9 % pour les femmes dans la ...