Négociations avec les enseignants
Première grève pour les enseignants du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides
Par Catherine Deveault
Dans le but de faire avancer les discussions qui n’ont toujours pas donné de résultats satisfaisants aux tables de négociation, les enseignantes et enseignants du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL-CSQ), de concert avec les syndicats de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) ont exercé ce matin leur droit de grève légale de courte durée, une première en éducation.
Celle ci se tenait jusqu’à 9 h 30, après quoi ils étaient au travail pour faire ce qui était convenu à leur horaire. Cette grève visait tous les secteurs d’enseignement : le préscolaire et le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et la formation générale des adultes du Centre de services des Laurentides.
« Les enseignants, exaspérés, épuisés et à bout de ressources, veulent exprimer leur ras-le-bol, mais ils ont voulu limiter les conséquences sur les élèves, tout en faisant pression sur les administrations scolaires. Nous voulons maintenant que le gouvernement entende le cri du cœur des enseignants. Ils ont besoin d’une démonstration claire qu’il les soutient et les reconnaît dans leur tâche, parce qu’ils n’en peuvent plus de tenir l’école à bout de bras. Il faut que le gouvernement passe de la parole aux actes ! Il ne faut pas oublier que les conditions de travail des enseignantes et enseignants sont aussi les conditions d’apprentissage des élèves », a fait savoir Annie Domingue, présidente du SEEL-CSQ.
Rappelons que les enseignantes et enseignants du Québec sont sans contrat de travail depuis plus d’un an, et que c’est le gouvernement qui a voulu poursuivre les négociations malgré le contexte de la pandémie. Le personnel enseignant réclame des améliorations significatives dans son quotidien, notamment par une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et moins de précarité.
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