Hier, des travailleuses provenant des 25 CPE dans les Laurentides, se sont réunies afin de se faire entendre auprès des députés et du gouvernement sur leurs conditions de travail. 

Elles veulent négocier une bonne convention collective. Le rassemblement se déroulait de 8 h 30 à13 h 30 en présence de Jasmin Boulay, vice-président du Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) et Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides-CSN.

« Le gouvernement a une stratégie déplorable. Il laisse traîner la négociation alors qu’il est urgent d’implanter des solutions ambitieuses pour freiner la pénurie dans les CPE de la région. Il devra expliquer aux parents pourquoi il refuse d’en faire plus pour s’assurer de bonifier nos conditions de travail. Nous nous mobilisons dans la région pour que le gouvernement entende raison », lance Jasmin Boulay, vice-président du Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN).

Les travailleurs demandent une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention, des primes de disparité régionale pour les employé-es de certaines régions éloignées, des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.

« Le gouvernement ne peut pas ignorer le cri du cœur des travailleuses des CPE de la région. Chaque jour, elles prennent soin de nos tout-petits. Elles veulent continuer de le faire, mais pour ça, il faut bonifier leurs conditions de travail et leurs salaires. Notre réseau des CPE est un joyau qui permet aux femmes de participer pleinement au marché du travail. Il faut continuer de tout faire pour le développer et, en ce moment, ça passe par la négociation », de conclure Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides-CSN.

À travers le Québec 

C'est 400 CPE à travers la province qui sont en grève pour la journée ce qui représente 13 000 travailleuses affiliées à la CSN. 

Devant le manque d’intérêt du gouvernement à accélérer la cadence, cette deuxième journée de grève dans toutes les régions du Québec vise à faire comprendre l’importance d’améliorer les conditions de travail et les salaires dans ce secteur particulièrement touché par la pénurie. Rappelons que la CSN représente 80 % des CPE syndiqués et que d’autres journées de grève pourraient s’ajouter dans les prochaines semaines si la négociation n’accélère pas.

En faire plus pour freiner la pénurie et valoriser l’ensemble des emplois en CPE

Pour la CSN, la négociation en cours doit permettre de freiner la pénurie qui touche l’ensemble du personnel des CPE, des éducatrices en passant par les employé-es des cuisines et le personnel administratif.