Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

OPINION | Il faut mettre un frein à la privatisation des soins

durée 09h03
26 mai 2016
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

L’alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (l’APTS) demande au gouvernement de mettre un frein à la privatisation des soins.

Au cours de sa vie, 1 personne sur 5 souffrira d’une maladie mentale. Pourtant, consulter un psychologue est une véritable course à obstacles au Québec. Premier obstacle : le coût. Une consultation en cabinet privé implique de débourser entre 80$ et 100$. Or, le salaire annuel moyen des Québécois se situe à un peu plus de 40 000 $. Après avoir payé le logement, la nourriture et les transports, il ne reste plus beaucoup de sous pour prendre soin de sa santé mentale. Qui plus est, les personnes à faible revenu sont particulièrement à risque d’éprouver un problème de santé mentale au cours de leur vie. Les études démontrent en effet que 40 % de celles-ci disent éprouver de la détresse psychologique, alors que le chiffre descend à 20 % lorsqu’il est question de personnes avec un revenu supérieur. 

Deuxième obstacle : l’accessibilité des soins psychologiques dans le réseau public de santé et de services sociaux. Ces soins sont gratuits, mais l’attente est longue pour les recevoir. Le Plan d’action en santé mentale (PASM) 2015-2020 prévoit un délai maximal de trente jours avant que débute l’intervention. Les professionnelles consultées par l’APTS dressent un portrait tout autre et constatent une réalité fort différente puisque les ressources actuelles permettent difficilement le respect de ce délai. Dans certains cas, à notre plus grande consternation, les patients peuvent attendre jusqu’à 1 an, avant d’être vus par un professionnel. Les coupes budgétaires qui se succèdent depuis quelques années ne font rien pour améliorer cette situation déplorable.

Quand on abolit par dizaines des postes de psychologues, de travailleurs sociaux, d’éducateurs et psychoéducateurs, entre autres, on abandonne les gens à leur souffrance. C’est inadmissible ! Les dépenses dans ce secteur névralgique n’ont augmenté que d’un famélique 1,5 %.dans le dernier budget Leitão. Pour l’APTS, c’est trop peu pour réduire les listes d’attente et s’occuper de la souffrance des personnes vulnérables.

En conclusion, au Québec, nous avons développé un véritable système de services psychologiques à deux vitesses : un pour les plus riches et un autre pour les plus pauvres. Le gouvernement a lancé un ambitieux plan d’action en santé mentale et nous attendons que les bottines suivent les babines. Sans investissements majeurs, les objectifs de ce plan demeureront des vœux pieux...

Marie-Ève Meilleur, répondante politique de l’APTS pour la région des Laurentides

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


18 avril 2022

Une quête sans stress avec Kirby dans les mondes oubliés

J’ai eu du plaisir en amusant dans les aventures de Kirby à travers des mondes oubliés. Je dirais même que c’est relaxant comme aventure. On est loin des jeux sanguinolents du type survivre à des hordes de zombies ! Kyrbi, cette grosse boule rose, qui ressemble étrangement à une bulle de gomme baloune, doit voyager d’une région à l’autre pour ...

14 février 2022

Lettre ouverte des directeurs de la protection de la jeunesse : une famille pour la vie

Le récent dépôt du projet de loi 15 a pour but de modifier la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) au Québec. Ce geste est majeur et revêt un caractère particulier en regard du principe qui veut que le bien-être et la sécurité des enfants sont une priorité au sein de notre société. La LPJ est une loi d’exception. Elle s’applique pour une ...

23 janvier 2022

Lettre ouverte: Encore faut-il répondre aux 50 millions de courses

En ce dimanche après-midi, l’Association des taxis de région du Québec, via son président Georges Tannous, signe une lettre ouverte intitulée Industrie du taxi : Encore faut-il répondre aux 50 millions de courses. Voici cette lettre, aussi écrite en collaboration avec Mohamed Dardari, vice-président et Serge Lebreux, vice-président et ...