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Quand on ne peut plus écouter du Kevin Parent...

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19 juillet 2020
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François Provost
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Par François Provost, Journaliste

Kevin Parent, Bernard Adamus, Alex Nevsky, Yann Perreau, Maybe Watson, d’Alaclair Ensemble, David Desrosiers de Simple Plan… Les têtes d’affiche tombent dans cette nouvelle vague de dénonciations d’inconduites sexuelles du milieu artistique québécois. 

Et maintenant, que faire avec leurs chansons dans ma playlist spotify?

Suis-je le seul à me poser la question?

S’ils ne sont pas encore passés par la voie traditionnelle de justice, les informations sont sorties. Leurs compagnies de disques ont coupé les ponts et le tribunal populaire leur est passé dessus.

Et, au premier moment, où j’ai pu voir, réuni dans une même publication, un visage, un nom et le mot « dénonciation », je suis devenu aussi, que je le veuille ou non, un membre du jury du tribunal populaire.

Dès qu’on a la connaissance des faits qui sont reprochés à ces artistes, c’est fini. Il n’y a plus de retour en arrière. 

On ne peut plus s’empêcher de juger.

On ne peut plus jamais écouter « Seigneur » comme on le faisait avant. Et on ne peut plus rire candidement des frasques de Maybe Watson dans les vidéoclips déjantés d’Alaclair Ensemble. Ni sourire comme autrefois devant les photos de Bernard Adamus qu’on a prises à Woodstock.

Les chansons restent bonnes, les mélodies, accrocheuses.

Mais c’est notre petit moment d'intimité, de délicatesse, de légèreté avec nous-mêmes qui est attaqué. Ce moment où l’on ne veut qu’écouter une chanson qui nous fait plaisir pour oublier une dure journée au bureau. Mais cette chanson a eu le malheur d’être écrite par un être humain qui avait des choses à se reprocher.

Et ce moment, autrefois personnel, est pris en otage par l’actualité. Écrasé sous le poids de toute une culture qui, jusqu’à peu de temps encore, n’était à peu près pas consciente d’elle-même.

Ces actes, on ne peut s’imaginer à quel point ils ont fait mal aux victimes. Ils font mal à la chanson et ils font aussi mal à la culture.

Ces actes, ils nous font mal jusque dans le fond de nos playlists spotify.

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