Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Commission Charbonneau : tentative d'extorsion?

durée 09h56
10 octobre 2012
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Jean-Louis Fortin

Un organisateur politique de l'ex-ministre libéral David Whissell aurait tenté de soutirer 50 000 $ à l'entrepreneur Lino Zambito, en échange de l'approbation ministérielle d'un projet, a raconté l’homme d’affaires devant la commission Charbonneau.
Les faits se seraient déroulés en juin 2007. Zambito, alors patron de la firme Construction Infrabec, reçoit sur son téléphone cellulaire l'appel d'un inconnu.
« Il s'est présenté comme Christian Côté, il m'a dit qu'il était dans l'entourage du ministre Whissel. C'est quelqu'un qui s'occupait d'organisation et de financement pour le compte du ministre Whissell », a raconté Zambito.
Côté lui aurait demandé un montant de 50 000 $ comptant pour le financement du Parti libéral, en échange de l'approbation ministérielle pour le financement d'un projet.
Surpris de cette demande et peu intéressé à donner une telle somme, Zambito rencontre quelques jours plus tard Pierre Bibeau, vice-président de Loto-Québec, et un partisan libéral notoire. Les deux hommes ont été mis en contact par Jean Rizzuto, l'oncle de Zambito. Pierre Bibeau est également le conjoint de l'ancienne ministre de l'Éducation, Line Beauchamp.
Dossier réglé
« M. Bideau m'a dit : “Écoute, [Christian Côté] c'est quelqu'un qui travaille pour l'organisation du Parti libéral dans le comté de monsieur Whissell. […] mais je vais régler la situation”. »
Pierre Bibeau aurait alors appelé directement son fils, Alexandre, qui était directeur de cabinet du ministre Whissell.
Il lui aurait alors dit : « Alexandre, j'aimerais que tu avertisses M. Côté de ne plus intervenir auprès de M. Zambito », selon Lino Zambito. « Je vous confirme, il a pris le téléphone et le dossier s'est réglé », a raconté l’entrepreneur sous serment.
« Moi, j'étais honnêtement mal à l'aise. J'ai dit (à Bibeau) s'il y a de quoi à faire, dites-moi le. Il a dit : “Écoutez, le dossier est réglé, en temps et lieu, quand j'aurai besoin de vous, je vous appellerai”. »
Zambito n'a donc jamais eu à payer 50 000 $, ce qui aurait froissé Christian Côté.
« Je l'ai revu une fois ou deux dans des occasions de tournoi de golf puis je peux vous confirmer qu'il n'a jamais voulu m'adresser la parole », a dit le témoin.



 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 23 juin 2025

L'examen de la Loi sur l'accès à l'information présenterait des lacunes

L'examen fédéral récemment lancé de la Loi sur l'accès à l'information est accueilli avec un profond scepticisme par les défenseurs de la transparence. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a annoncé cet examen gouvernemental, qui a lieu tous les cinq ans, dans un communiqué publié vendredi soir. Le communiqué indique que les fonctionnaires ...

Publié le 20 juin 2025

Entente de principe entérinée pour un important syndicat d'Hydro-Québec

Un important syndicat de travailleurs d'Hydro-Québec vient d'entériner l'entente de principe qui était intervenue avec l'employeur pour renouveler sa convention collective. Il s'agit du Syndicat des employés de techniques professionnelles et de bureau, qui compte 2300 membres. Il représente une centaine de titres d'emploi, dont les travailleurs ...

Publié le 20 juin 2025

SAAQclic: l'ex-PDG Denis Marsolais a vu sa confiance ébranlée à l'égard du v.p. TI

L'ex-président-directeur général de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a vu sa confiance «s'effriter sérieusement» à l'égard de son patron informatique, à la suite du lancement raté de la plateforme SAAQclic, malgré ses promesses pour remédier rapidement à la situation. Denis Marsolais a témoigné vendredi des premières semaines ...