Un candidat indépendant met Lorraine au pied du mur

Par Josiane Yelle
L’information concernant des contrats octroyés par la Ville de Lorraine, totalisant 4,8 millions $, n’était pas inscrite ou mise à jour sur le site Internet du Système électronique d’appel d’offres (SEAO) comme le veut la Loi sur les cités et villes.
C’est du moins ce qu’affirme le candidat indépendant au poste de conseiller, Jean-Marc Desrosiers, qui a découvert cette faille, alors qu’il tentait simplement de se préparer en vue de sa nouvelle fonction s’il est élu le 3 novembre prochain.
Tel qu’il l’écrivait au directeur général de la municipalité, Christian Schryburt, en date du 3 octobre, uniquement deux appels d’offres sur 14 étaient à jour depuis le début de 2013.
« Il s’agit de 14 % des appels d’offres. On retrouve même des retards pour ceux datant de 2012 et 2011 », a-t-il fait observer à M. Schryburt.
Selon la Loi sur les cités et villes, « toute municipalité publie et tient à jour, sur Internet, une liste des contrats qu’elle conclut et qui comportent une dépense d’au moins 25 000$. […] Cette liste doit être mise à jour au moins une fois par mois ».
Le lendemain de l’envoi de la lettre à la direction générale de la Ville de Lorraine, la situation a été rétablie. Tous les appels d’offres étaient à jour.
Cependant, en date du 9 et 10 octobre, 14 appels d’offres déjà conclus par la municipalité de Lorraine ont également été ajoutés sur le site Internet du système d’appel d’offres. Il s’agit de contrats conclus entre le 10 janvier 2012 et le 9 juillet dernier.
Selon Jean-Marc Desrosiers, « la Ville semble manquer de rigueur dans la mise à jour de l’information contenue dans le SEAO. Les règles sont pourtant clairement indiquées ».
Plainte au MAMROT
Du côté de la municipalité, le directeur général affirme qu’il n’y a pas d’explications autres qu’il y avait une mise à jour à faire et qu’elle a été faite.
« On a corrigé la situation et on va s’organiser pour que le tout soit mis à jour mensuellement. Un mécanisme a été remis en place pour que ce soit fait », a-t-il indiqué, mentionnant ne pas vouloir s’immiscer dans ce qui a trait à la campagne électorale.
Jean-Marc Desrosiers profite quant à lui des dernières journées de campagne électorale pour faire son porte-à-porte, mais compte déposer une plainte officielle au ministère des Affaires municipales après le 3 novembre prochain.
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