Les transports adaptés en voie d’amélioration

Par Fanny Arnaud
Les personnes à mobilité réduite auront désormais plus de «flexibilité» et «d’autonomie» dans leurs déplacements, selon l’annonce faite, le 10 février dernier, par le ministre des Transports, M. Sylvain Gaudreault.
Le ministre, qui présentait la Stratégie nationale de mobilité durable, a annoncé une majoration des sommes allouées au transport adapté pour l’année en cours et celles à venir.
«Le transport adapté est essentiel à la qualité de vie et à l’autonomie de plusieurs de nos concitoyens souvent les plus vulnérables», a déclaré M. Gaudreault.
Pour Mme Nicole Houle, directrice générale du Conseil intermunicipal de transport Laurentides (CITL), cette annonce représente une avancée à plusieurs niveaux.
«Cette augmentation n’est pas une grosse somme, mais c’est un plus», a-t-elle dit, alors que dernièrement la participation du gouvernement tendait à diminuer et celle des municipalités à augmenter.
Elle ajoute que l’annonce du gouvernement prend en compte les personnes à mobilité réduite, ce qui n’était pas le cas auparavant, et va permettre d’inclure la clientèle des aînés dans un contexte de vieillissement de la population.
«On ne sait pas encore ce que ça va exactement représenter pour nous, mais on est content de l’idée du gouvernement », a-t-elle ajouté.
La situation dans les Basses-Laurentides
Le CITL couvre 14 municipalités dans les Basses-Laurentides.
En 2013, 3 291 dossiers étaient ouverts, ce qui a représenté près de 180 000 déplacements dans l’année.
Le transport adapté est une forme de transport en commun jumelé, c’est du porte-à-porte. Les usagers doivent réserver la veille pour leur déplacement du lendemain. La plupart des trajets se font sur la couronne nord.
Dans la région, cinq autobus sont adaptés et huit compagnies de taxis travaillent en coopération avec le CITL.
Mme Houle explique que, quand on a un fauteuil roulant, il faut un véhicule adapté, mais que ce n’est pas toujours utile notamment pour les déficients visuels ou dans les cas de déficience intellectuelle.
«Quand une personne a un besoin particulier, on le connaît», a-t-elle dit.
Les chauffeurs suivent une formation orchestrée par le ministère des Transports pour apprendre à interagir avec cette clientèle aux besoins particuliers.
Pour utiliser les transports adaptés, les personnes concernées doivent en faire la demande à un comité d’admissibilité qui regroupe des représentants de l’organisme de transport, du réseau de la santé et des associations d’usagers handicapés.
Une fois que la personne est admise, elle n’a plus de démarche à faire et peut utiliser les transports publics au prix régulier.
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