Dialogue de sourd entre Madeleine Leduc et le Comité vélo Rosemère
Le Comité vélo Rosemère est déçu que la Ville ne profite pas de la réfection du Chemin de la Grande-Côte qui aura lieu cet été pour aménager une piste cyclable entre la montée Sanche et le boulevard Labelle.
«Si on rate cette occasion, il pourrait ne pas y en avoir d'autre avant 30 ans», regrette Gilles Guénette, membre du comité.
Le Comité vélo Rosemère a pour mission la promotion des zones cyclables et du transport actif à vélo. Depuis 2009, appuyé par le regroupement citoyen Enviro Mille-îles, le comité demande un lien cyclable sur le Chemin de la Grande-Côte.
«Toutes les autres municipalités ont aménagé ce chemin sauf Rosemère», dit le porte-parole, Daniel Thériault.
Mais la mairesse de la Ville n'est pas du même avis.
Projet
Une rencontre a eu lieu le 1er avril dernier entre la mairesse Madeleine Leduc et les membres du comité sans qu'aucune solution ne soit trouvée.
Selon le comité, il faudrait installer une piste cyclable de 1m de large de part et d'autre du chemin, sur 900 mètres. Mais, pour la mairesse Madeleine Leduc, cette solution ne serait pas sécuritaire.
Pour Patrick Bonin de Greenpeace qui soutient le comité, cet argument n'est pas valable, car les cyclistes empruntent cette route, avec ou sans piste à leur intention. De plus, M. Thériault précise que l'étude du comité répond aux normes du Ministère des Transports du Québec (MTQ).
Le comité explique que la Ville a donc fait une étude de son côté pour déterminer comment aménager une piste cyclable sur ce tronçon.
Il relate que, selon cette étude, la piste devrait faire 1,5m de large ce qui conduirait à couper plus de 60 arbres et à déplacer des piscines.
«C'est une étude d'infaisabilité», dit M. Thériault.
La Ville aurait également suggéré une solution alternative qui consisterait pour les cyclistes à emprunter un chemin qui longe ce tronçon, mais n'est pas en ligne droite.
Le Comité vélo Rosemère rejette vigoureusement cette solution.
«C'est un paquet de zigzags», dit Martin Drapeau d'Enviro Mille-îles.
M. Thériault ajoute que dans une démarche de transport actif, il faut privilégier le plus court chemin.
Pour Mme Leduc, le chemin direct n'est pas possible mais, elle dit être ouverte à d'autres options.
«Je trouve ça désolant qu'on ne puisse pas s'assoir et discuter de solutions plus sécuritaires», regrette-t-elle.
Pétition
Pour le comité, la seule action désormais possible est la mobilisation citoyenne.
Pour cette raison, la précédente pétition qui avait réuni plus de 400 signatures a été réactualisée et le comité prépare diverses activités de communication pour le mois de mai.
Le porte-parole, M. Thériault, dit faire preuve de résilience dans ce dossier.
«On va continuer d'être là et si cette mairesse n'accepte pas, on demandera à la suivante.»
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