Agriculture: la députée de Mirabel Sylvie D'Amours ne comprend pas l'optimisme du ministre Pierre Paradis

Par Salle des nouvelles
La porte-parole de la Coalition avenir Québec en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation et députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, ne comprend pas l’optimisme du ministre Pierre Paradis quant à l’état de l’agriculture au Québec. Selon elle, il n’y a aucune raison de se réjouir.
« Le bulletin trimestriel sur le marché du travail au Québec pour le premier semestre de 2015 est sans équivoque: 4 000 emplois ont été perdus en agriculture de janvier à juin 2015, comparativement aux mêmes mois de 2014. Il s’agit d’une baisse du taux d’emploi de 6,9 % pour cette industrie, le pire score dans le secteur de la production de biens, bien derrière les secteurs forestier et minier », fait remarquer la porte-parole caquiste.
Sylvie D’Amours demande au ministre Paradis de partager immédiatement les données sur lesquelles il s’appuie. D’autant plus que selon le dernier rapport de la Financière agricole du Québec, la valeur moyenne des terres agricoles a augmenté de 92 % de 2010 à 2014. Dans la dernière année, cette augmentation représente à elle seule 23,5 %, rappelle-t-elle également. « Ces augmentations rendent les terres plus difficiles d’accès pour la relève. Les conditions actuelles empêchent les jeunes de moins de 35 ans de choisir l’agriculture comme profession », se désole la députée.
« Le ministre tient des propos erronés et refuse de voir la réalité en face. Comment peut-il prétendre que tout va bien alors que tous les indicateurs semblent montrer le contraire ? Il est facile de s'asseoir sur ses lauriers et de perdre de vue les vrais enjeux, mais il ne peut pas ignorer les défis importants auxquels sont confrontés nos agriculteurs », partage-t-elle.
La députée de Mirabel considère qu’il est temps de donner un nouveau souffle à l’industrie agricole au Québec. « Il est temps que le ministre Paradis cesse d’ignorer les faits qui sont devant lui, qu’il arrête de commander des rapports et qu’il se mette au travail. L’agriculture au Québec est un de nos leviers économiques essentiels et nous devons être à l’écoute des signes de l’industrie afin de soutenir son développement », conclut la députée caquiste.
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