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Synergie Économique Laurentides

Omniprésence des pellicules plastiques dans les Laurentides

durée 16h30
16 mars 2022
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Par Mickael Couillerot, Journaliste

Synergie Économique Laurentides brosse un portrait de la situation et proposera un service d’accompagnement auprès des entreprises pour favoriser le réemploi, le recyclage et la valorisation de cette matière.

Au Canada, seulement 9 % du plastique est recyclé et plus de 3 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouvent à l’enfouissement, dans l’environnement ou transformés en énergie.

Poussée par le désir de trouver des solutions innovantes, Synergie Économique Laurentides a débuté l’identification des plastiques orphelins sur tout le territoire des Laurentides en mars 2021 et publie aujourd’hui les faits saillants du rapport. Cet exercice aura permis de mieux connaître les différentes matières plastiques rejetées, leurs caractéristiques, les quantités générées et identifier l’écosystème de la chaîne de valeur de ces plastiques.

Le rapport sur les gisements de plastiques orphelins a ciblé 5 secteurs : récréotouristique, agricole, commercial, industriel et municipal. Il a permis d’estimer un détournement potentiel de 838 tonnes de plastiques de l’enfouissement pour la région des Laurentides.

Potentiel sectoriel

Les pellicules souples faites de PEBD (polyéthylène basse densité), mieux connu sous le plastique 4, constituent 84 % des plastiques agricoles éliminés chaque année, totalisant 635 tonnes dans les Laurentides. Les résultats du rapport démontrent qu’entre 85-100 tonnes de plastiques d’ensilage sont potentiellement recyclables en 2022 dans les MRC d’Antoine-Labelle, d’Argenteuil, de Deux-Montagnes et la Ville de Mirabel.

Depuis 2020, la Ville de Mirabel a mis en place, en collaboration avec Synergie Économique Laurentides, plusieurs projets visant à recycler les plastiques agricoles, permettant ainsi d’éviter l’enfouissement de 16,7 tonnes de pellicules plastiques de balles de foin et 10,96 tonnes de tubulures acéricoles.

« Nous sommes toujours en quête de solutions innovantes en vue d’atteindre les cibles fixées dans le cadre de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Cette expérience nous a démontré qu’il y a encore un vaste potentiel de collectes de plastiques dans divers secteurs qui nous permettront de réduire le nombre de tonnes de matière à enfouir, de créer des économies sur la gestion des matières résiduelles et ainsi répondre au besoin du développement durable. », explique Patrick Charbonneau, maire de la Ville de Mirabel.

Les grandes surfaces représentent un gros potentiel de valorisation de PEBD. Dans les grandes quincailleries, par exemple, c’est en moyenne 15 tonnes de pellicules plastiques servant à emballer les boîtes sur des palettes qui sont éliminées chaque année. L’implantation d’une collecte spéciale permettrait de redonner une seconde vie à environ 225 tonnes de plastique.

Une autre initiative dans le secteur récréotouristique permettrait de détourner de l’enfouissement un minimum de 28 tonnes de plastiques thermorétractables servant à hiverniser les bateaux (PEBD).

Opportunité d’affaires pour les entreprises et recycleurs

Parmi tous les types de plastiques présents chez les organisations des Laurentides, c’est le PEBD que l’on retrouve en plus grande quantité - particulièrement les pellicules souples. Faute de volume et de collectes spéciales, elles n’ont pas de débouchés et se retrouvent à l’enfouissement.

« La majorité des organisations souhaitent résolument mettre en place de meilleures pratiques pour détourner les plastiques de l’enfouissement.Cette pratique écoresponsable leur permettrait non seulement de réduire leurs frais de collecte de déchets, en plus de répondre à la volonté grandissante des citoyens et employés de voir les entreprises adopter de meilleures pratiques pour protéger l’environnement. Les marchés du recyclage sont en pleine évolution. D’ailleurs, les recycleurs de la région sont prêts à effectuer des tests de recevabilité de nouvelles matières tout en explorant la rentabilité. », commente Diane Croteau-Labouly, chargée de projet chez Synergie Économique Laurentides.

Rappelons que ce projet a été financé en grande partie par Connexion Laurentides dans le cadre de l’appel à projets Projets porteurs innovants, visant le développement des connaissances dans le but de soutenir et de mobiliser les entreprises d’un ou plusieurs secteurs d’activités. 

 « Connexion Laurentides est fière d’avoir contribué à ce rapport pour aider Synergie Économique Laurentides à mieux connaître le portrait des plastiques orphelins de la région des Laurentides afin de réfléchir à la mise en place de solutions novatrices et durables pour la valorisation de ces matières problématiques. Pour innover, il faut connaître le potentiel de notre idée, savoir d’où on part, et ce rapport est certainement la première étape de plusieurs projets porteurs pour notre région. », affirme Carmen-Gloria Sanchez, directrice générale de l’organisation.

Passer à l’action

Une phase subséquente au projet visera le développement de débouchés pour donner une deuxième vie aux plastiques orphelins dans les Laurentides et favoriser l’émergence de synergies, en plus d’anticiper des retombées bénéfiques pour les organisations génératrices de matières plastiques, les acteurs de la filière de récupération des plastiques ainsi que les municipalités et MRC. Les entreprises qui éliment de grandes quantités de plastiques sont invitées à communiquer avec Synergie Économique Laurentides.

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