OBV de la rivière du nord
Les producteurs agricoles en mode solution

Par Mickael Couillerot, Journaliste
Les producteurs agricoles du bassin versant du ruisseau des Vases, situé à Brownsburg-Chatham, se sont réunis à deux reprises, en mars et en avril, pour trouver des solutions viables aux problématiques de sédimentation et d’érosion qui accentuent de la dégradation de la qualité de l’eau.
Une piètre qualité de l’eau
Le ruisseau des Vases ne porte pas ce nom sans raison. Il est si contaminé par les sédiments, que son eau devient de plus en plus opaque, à mesure qu’il traverse la plaine agricole. Le portrait-diagnostic du bassin versant, réalisé par Abrinord, l’Organisme de bassin versant de la rivière du Nord, révèle d’ailleurs que l’aval du bassin versant est caractérisé par des sols argileux, propices à l’érosion et même aux glissements de terrain, ce qui favorise l’apport de sédiments au ruisseau.
Des producteurs concernés par la perte de sols
Les producteurs de la région se souviennent bien des glissements de terrain qui ont eu lieu en 1988 et en 2018, et bien que certaines des causes s’avèrent naturelles, ils espèrent bien pouvoir diminuer le lessivage de leurs sols vers le cours d’eau.
« Il y aurait plus de choses à faire du côté des petits affluents du ruisseau, comme les fossés de champs par exemple. Plusieurs n’ont aucune bande riveraine. », note M. Cédric Campeau, producteur agricole à la ferme Camporet.
Un projet rassembleur pour remédier au problème
C’est donc pour remédier à ces enjeux complémentaires qu’Abrinord a rassemblé les producteurs agricoles et la firme d’agroenvironnement Profit-eau-sol, les 9 mars et 7 avril derniers. Plusieurs solutions pour réduire le lessivage des sols et améliorer l’infiltration de l’eau ont été discutées, notamment l’aménagement de voies d’eau engazonnées, la reconfiguration de certaines sorties de drains, l’aménagement de bandes riveraines sur des fossés de champs et l’implantation de bassins de sédimentation.
« Au fond, nous avons les mêmes intérêts : assurer la viabilité des écosystèmes et des activités agricoles. Il fallait seulement que nous mettions nos expertises en commun pour trouver des solutions qui conviennent à tous, et c’est ce que notre projet permet. », se réjouit Johanna Riboulet d’Abrinord.
Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du programme Territoires : priorités bioalimentaires.
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