Près de 87 % souhaitent de meilleures conditions de travail
Secteur public: la moitié des Québécois en désaccord avec l'offre du gouvernement
Par La Presse Canadienne
Le front commun du secteur public dévoile lundi que, selon un sondage SOM, plus de la moitié des Québécois sont d’avis que les augmentations de salaire de 9 % sur cinq ans offertes par le gouvernement ne suffisent pas.
La très grande majorité des sondés, soit 87 %, affirment même qu’il est nécessaire que le gouvernement du Québec améliore les conditions de travail de ses employés.
Ils sont presque aussi nombreux à penser que les salaires devraient minimalement être indexés au coût de la vie. Les trois quarts estiment que les salaires du secteur public devraient être équivalents à ceux du secteur privé.
Peu de Québécois (30 %) jugent que le gouvernement gère bien les négociations avec les syndicats qui représentent ses employés.
Au-delà du salaire, les trois quarts des personnes sondées soulignent qu’une meilleure rémunération des employés du secteur public aurait un impact positif sur la qualité des services.
« Ces résultats confirment ce qu’on sent quand on parle aux gens, à savoir que les Québécoises et les Québécois valorisent leurs services publics et sont bien conscients que les conditions de travail laissent à désirer », soutiennent dans un communiqué les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.
Le front commun sollicite présentement ses 420 000 membres sur un mandat de grève générale illimitée. Des votes ont lieu dès cette semaine.
Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars dernier. Les demandes syndicales avaient été déposées à l’automne 2022 et Québec avait déposé ses offres en décembre 2022.
Québec offre à l’ensemble des employés de l’État 9 % d’augmentation sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $ pour la première année du contrat de travail. Il veut aussi consacrer l’équivalent de 2,5 % à des «priorités gouvernementales», ce qui fait qu’il présente son offre comme équivalant à 13 % sur cinq ans.
Le front commun, quant à lui, réclame 100 $ par semaine ou l’équivalent de l’Indice des prix à la consommation (IPC) plus 2 % pour la première année — selon la formule qui serait la plus avantageuse pour le travailleur — puis l’IPC plus 3 % pour la deuxième année, puis l’IPC plus 4 % pour la troisième année.
Selon le sondage, 56 % des Québécois estiment que les demandes salariales des syndicats ne sont pas exagérées. Néanmoins, ils sont 38 % à les trouver généreuses, voire très généreuses pour la moitié d’entre eux.
Le sondage a été mené fin juillet auprès de 1089 répondants sur internet.
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