La ville de Mirabel appelle de la décision de la CPTAQ
Par Josiane Yelle
La ville de Mirabel porte en appel le second refus de la Commission pour la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) concernant l'implantation d'une gare à Saint-Janvier.
Le maire Hubert Meilleur demeure catégorique. La demande de révision est déjà entre les mains du Tribunal administratif du Québec (TAQ) et une lettre a été envoyée au premier ministre Charest l'invitant à prendre ses responsabilités en apportant les modifications qui s'imposent à la Loi sur la protection du territoire agricole.
Le maire continue de dénoncer le fait que la Ville soit littéralement pris en otage par une « créature » de l'Assemblée nationale, à savoir la CPTAQ, qui se permet de « faire fi non seulement des désirs de développement d'une ville, mais aussi des orientations du gouvernement du Québec qui prône le changement des habitudes des Québécois en matière de gestion de l'environnement et de réduction des gaz à effets de serre ».
Un site accessible
Les autorités municipales croient que le site proposé serait facilement accessible à pied et à bicyclette. Il s'agit d'ailleurs de l'endroit même où se trouvait l'ancienne gare à l'époque. L'emplacement proposé par la ville de Mirabel, situé au nord de la rue Victor et à l'ouest de la voie ferrée, requiert 350 000 pieds carrés d'espace alors que plus de 12 000 hectares de zones agricoles sont non exploités.
« Ce n'est surtout pas vrai que l'implantation de la gare va nuire au développement de l'agriculture, a lancé le maire de Mirabel. La zone que nous avons choisie est accotée à la zone urbaine alors que le site proposé par la Commission se trouve à l'intérieur de la zone agricole ». M. Meilleur a d'ailleurs questionné la proposition de la CPTAQ, ne croyant pas qu'il soit en leur pouvoir de proposer un site.
« Quand on veut dire non, on s'organise pour dire non », a tout simplement affirmé le maire Meilleur, précisant que la Commission a tout simplement erré dans sa décision.
Un appui de taille
En conférence de presse la semaine dernière, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Mirabel (CCIM), Pascal Beaudry, affirmait l'appui de la CCIM. « Non seulement notre conscience verte se doit de privilégier le transport collectif afin de dégager nos routes, mais une vision de développement à long terme, dans une ville dont près de 25 % de la population est âgée entre 0 et 14 ans, commande un accès à du transport collectif efficace et de proximité».
Le projet proposé par la ville, estimé à 2 millions de dollars, pourrait contribuer à enlever jusqu'à 400 voitures des routes et est prévu dans le programme d'immobilisations de l'AMT depuis au moins cinq ans. Il convient aussi de préciser que la demande déposée par la ville est également appuyée par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), l'Agence métropolitaine de transport (AMT), le Conseil intermunicipal de transport Laurentides (CITL) de même que la MRC de Mirabel.
Rappelons que la Ville de Mirabel essuyait un premier refus en 2006, suite à sa proposition d'un site situé au nord de la rue Victor, à l'est de la voir ferrée et à quelques pas du chemin de fer qui relie actuellement Montréal à Saint-Jérôme.
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