Une première québécoise est réalisée à Rosemère

Par Josiane Yelle
La ville de Rosemère a été, tout récemment, le théâtre d'une première québécoise en matière de réhabilitation d'infrastructures souterraines, grâce à une technique de chemisage avec cure aux rayons ultraviolets (UV), qui est habituellement réalisée à l'aide d'une vapeur d'eau chaude.
Largement répandue en Europe et utilisée depuis peu dans certaines villes canadiennes, cette technologie est peu connue et n'est pas encore utilisée au Québec. Les travaux effectués à Rosemère s'inscrivaient d'ailleurs dans le processus d'évaluation du procédé. Il s'agit d'un investissement gouvernemental de plus de 32 000 $.
De nombreux avantages
Cette méthode comporte plusieurs avantages, car elle nécessite moins d'équipement et de main-d'œuvre, n'emploie pas d'eau et diminue également le rejet de styrène dans l'environnement. Le styrène est classé comme toxicité B, dans une échelle décroissante de A à D. C'est-à-dire qu'il est toxique, mais peu persistant dans l'environnement. Le processus prend aussi beaucoup moins de temps. Des travaux peuvent être réalisés dans une période de 4 à 6 heures plutôt que de 10 à 12 heures.
« Si elle répond aux critères de performance normalement utilisés au Québec, cette technique permettra d'offrir aux municipalités québécoises une nouvelle alternative de réhabilitation économiquement comparable à celles disponibles sur le marché québécois », a d'ailleurs souligné le député Vincent Auclair, venu au nom du ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, Laurent Lessard.
Le procédé consiste donc à insérer, dans une canalisation d'égout, une gaine tressée en fibre de verre, dont la polymérisation de la résine est déclenchée par l'exposition aux rayons ultraviolets. Cette étape finale de la réhabilitation d'infrastructures souterraines est utilisée pour provoquer le durcissement de la chemise en résine afin d'en assurer la durabilité.
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