"C'est un coup monté" - Lino Zambito
Par Agence QMI
L'entrepreneur Lino Zambito, qui a fait les manchettes à l'aube des élections municipales de 2009 à Boisbriand, s'est expliqué en exclusivité à TVA Nouvelles.
Condamné par le Directeur général des élections à payer une amende de 1000$, Lino Zambito a plaidé non coupable et compte se rendre en Cour pour contester.
Il estime qu'il a été piégé par la mairesse de Boisbriand, Marlène Cordato, alors qu'elle tentait de déloger Sylvie St-Jean de la tête de la municipalité. «On est d'avis que c'est un coup monté de l'équipe de Mme Cordato», tranche Lino Zambito, qui possède Infrabec, une importante entreprise de construction.
«La vérité va sortir», espère-t-il, expliquant qu'il n'est nullement nerveux relativement à cette histoire. «Je serais plus inquiet si j'étais à la place de Mme Cordato», ajoute-t-il.
Des rencontres qui ont fait jaser
Un enregistrement obtenu par l'équipe de l'émission Enquête de Radio-Canada en octobre 2009 démontrait comment Lino Zambito avait tenté de convaincre Cordato et un autre conseiller de l'opposition de se rallier au camp de la mairesse sortante pour éviter des élections.
Une des rencontres dans ce dossier avait eu lieu en présence de Mme St-Jean.
Lino Zambito précise que ces réunions controversées sont survenues à la demande de Marlène Cordato, et qu'il n'a agi qu'en tant que facilitateur.
Il déplore l'attitude de la mairesse de Boisbriand : «Quand on négocie de bonne foi, on n'a pas des écouteurs ou des enregistreuses sur soi, dénonce-t-il. Ils ont fait leur show, maintenant, devant le tribunal, ils vont être obligés de dire la vérité.»
Il affirme ignorer pourquoi Marlène Cordato a décidé de le piéger. La mairesse de Boisbriand n'était pas disponible pour répondre aux questions de TVA Nouvelles.
Sous le règne de Sylvie St-Jean, Infrabec a obtenu plus de 50% des contrats accordés par la municipalité.
Zambito veut une commission d'enquête
L'entrepreneur confirme également avoir reçu la visite des agents de l'opération Marteau. «On a collaboré, ils sont venus, ils ont demandé des documents, on leur a donné, ils ont demandé des extensions à la Cour, on leur a accordé», énumère-t-il.
Au-delà de Boisbriand, Lino Zambito se range avec la majorité des Québécois, estimant que la tenue d'une commission d'enquête publique est nécessaire pour éclaircir les nombreux scandales au Québec.
Il soutient qu'il n'hésiterait pas à témoigner devant une telle commission s'il y était appelé.
