Le mariage a la cote dans les Laurentides
Par Josiane Yelle
Les couples des Laurentides qui unissent leur destiné sont plus nombreux à le faire qu'auparavant. En 2009 seulement, plus de 1800 unions ont été célébrées.
Selon ce que révèlent les données de l'Institut de la statistique du Québec, les mariages ont été au nombre de 1491 en 1991. Il s'agit donc d'une augmentation de 21 % au cours des deux dernières décennies.
Le célébrant de Sainte-Anne-des-Plaines, Danny Landriault, n'est pas surpris des données. « J'effectue de plus en plus de mariages. J'en donne même à d'autres célébrants, lance-t-il d'entrée de jeu. Je crois que c'est la facilité qui explique en partie l'augmentation du nombre de mariages ». Selon lui, les mariages religieux et tout ce qu'ils impliquent - les sacrements, entre autres - peuvent décourager les couples, car ils entraînent de longues procédures.
Sébastien St-Onge, professeur de sociologie au Collège Lionel-Groulx indique, quant à lui, qu'il s'agit d'une tendance observée dans la grande majorité des rituels de passage. « Le mariage catholique était hermétique et étanche et les gens ne s'y retrouvaient plus. Ils se réapproprient donc les rituels pour les teinter de leur personnalité. »
Selon celui-ci, les gens ont désormais davantage la possibilité de s'impliquer. « Il y a une plus grande flexibilité qu'avant. Les gens sont donc à même de bricoler le sens qu'ils souhaitent donner à leur mariage. De là, la multiplication des formes », explique-t-il.
Le professeur trouve toutefois la situation paradoxale. « À l'époque actuelle, c'est l'engagement qui est devenu la révolution, alors qu'avant, on s'en libérait. C'est comme si ça relance ce besoin de l'engagement et que ça devenait révolutionnaire. »
Sur l'ensemble du territoire de la province, 22 559 mariages ont été célébrés en 2009.
