Lino Zambito se vide le cœur

Par Agence QMI
L'entrepreneur en construction de Boisbriand, Lino Zambito, arrêté dans le cadre de l'opération Marteau, en février dernier, à Boisbriand, a fait une sortie en règle contre la Sûreté du Québec, mardi, en entrevue à TVA Nouvelles.
M. Zambito était appelé à comparaître dans la journée. Il s'est insurgé contre le fait que le procureur de la Couronne n'ait pas été en mesure de transmettre la preuve à son avocat afin de lui permettre de préparer sa défense.
Il a dit douter du sérieux de l'enquête policière et se demande si la Sûreté du Québec n'a pas agi avec hâte en l'arrêtant au mois de février dernier. Lino Zambito craint que la SQ l'ait arrêté à la suite de pressions politiques.
« Je sais que l'opération Marteau a beaucoup de pression du côté politique pour qu'elle agisse et qu'il y ait des résultats, a-t-il dit. Donc je me pose la question si, à un moment donné, il n'y a pas des accusations qui ont été portées hâtivement, sans fondement. J'ai hâte de voir la preuve et ce qu'ils ont. »
Faillite
M. Zambito a également soutenu que son entreprise est maintenant poussée vers la faillite. La firme Infrabec, dont il est le vice-président, s'est récemment placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Une centaine de personnes ont perdu temporairement leurs emplois.
« J'ai au-dessus de 200 fournisseurs qui font affaires avec nous, en plus des sous-traitants, a mentionné Lino Zambito. On peut employer jusqu'à 400-500 personnes. Je trouve ça très malheureux et très fâchant de me rendre compte qu'aucune preuve n'a été transmise. »
La Sûreté du Québec se défend d'avoir bâclé son enquête et dit qu'elle a été faite de façon réfléchie.
M. Zambito a été arrêté en février dernier, en même temps que l'ex-mairesse de Boisbriand, Sylvie St-Jean. L'entrepreneur en construction aurait demandé à deux conseillers de l'opposition de se retirer de la course à la mairie de Boisbriand, et ce, en présence de Mme St-Jean.
La cause de l'ex-mairesse de Boisbriand, Sylvie St-Jean, a été remise mardi au 30 juin prochain afin de décider de l'orientation du dossier. Mme St-Jean fait face à sept accusations, dont complot pour abus de confiance, corruption et fraude. La cause de Lino Zambito et de son frère Guiseppe a également été remise au 30 juin. Ils ont tous les trois enregistré des plaidoyers de non-culpabilité.
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