Bris d'aqueduc: Blainville aurait tout à envier à Boisbriand

Par Josiane Yelle
Parmi les 41 municipalités de 25 000 habitants et plus, Boisbriand est la ville où il y a eu le moins de bris d'aqueduc par 100 km de conduite d'eau potable en 2009.
C'est ce que démontre le classement effectué par l'économiste Paul-Daniel Muller grâce à des données obtenues du ministère des Affaires municipales par l'accès à l'information.
Au cours de l'année 2009, seulement trois bris d'aqueduc ont été recensés sur le territoire de la municipalité de Boisbriand et la moyenne de 2007 et 2008 fait état de quatre.
À titre comparatif, 69 et 65 bris d'aqueduc ont été dénombrés en 2009 respectivement à Pointe-Claire et Salaberry-de-Valleyfield, les deux villes en tête du classement.
« Notre réseau est relativement jeune. Il a été construit à partir des années 1960 », tente en guise d'explication Stéphanie Raymond, responsable des communications. Selon elle, le fait que tous les bâtiments soient munis de compteurs d'eau depuis 1964 permet à la Ville de mieux gérer la pression d'eau et les pertes dans le réseau.
L'utilisation, dans les nouveaux quartiers résidentiels, de conduites en PVC, un matériau plus résistant à la corrosion que la fonte, expliquerait aussi le faible taux de bris.
Blainville en queue de peloton
Avec ces 25 bris d'aqueduc recensés en 2009, Blainville arrive en en queue de peloton dans la région des Basses-Laurentides. Elle se positionne au 24e rang du palmarès officiel.
Le maire de la municipalité, François Cantin, s'est dit surpris des résultats. « Depuis que je suis maire, c'est-à-dire cinq ans et demi, j'ai été conscient de trois gros bris de conduite. Deux sur le boulevard Labelle et une dans le quartier de la Renaissance. »
Celui-ci s'est tout de même questionné. « Je me demande si ça inclut vraiment tous les petits bris. Est-ce qu'une pelle mécanique qui accroche une conduite d'eau dans un secteur en construction ou un abreuvoir qui subit du vandalisme sont des bris comptabilisés ? Peut-être. Je ne suis pas au courant de chaque petit bris qui survient. Mais je n'ai pas de craintes et ce n'est pas un problème majeur à Blainville », a-t-il indiqué.
M. Cantin a tout de même précisé que la Ville de Blainville investit beaucoup d'argent dans l'entretien de ses conduites d'eau. « En 2009, le chemisage de la portion sud du boulevard Labelle a coûté 5,2 millions $. On ausculte présentement la partie nord », a-t-il précisé.
Pour sa part, la ville de Sainte-Thérèse figure 21e rang avec 23 bris d'aqueduc.
Mirabel est bonne deuxième après Boisbriand, en raison principalement de son programme de détection des fuites d'eau, et Saint-Eustache apparaît au 8e rang.
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