Noyade: le drame est évitable

Par Simon Dessureault
Un total de 66 personnes se sont noyés dans la région des Laurentides de 2000 à 2008.
Ces statistiques sont recensés par la Société de sauvetage, qui se spécialise en surveillance aquatique. Ces chiffres font aussi état que 32 résidants des Laurentides se sont noyés à l'extérieur de la région durant cette même période.
« La région des Laurentides arrive au 11e rang au Québec par rapport au nombre de noyades. Il y a une personne par 100 000 de population provenant des Laurentides qui se noie chaque année au Québec », affirme Raynald Hawking, le directeur général de la Société de sauvetage.
Lorsque ce malheureux drame survient, les policiers ou les ambulanciers qui arrivent en premier sur les lieux doivent faire vite. « L'intervention dépend du plan d'eau. Si c'est une piscine, le corps est retiré de l'eau immédiatement et il faut mettre en place les techniques de réanimation cardiorespiratoire. Si on parle d'un lac ou d'une rivière, les mécanismes de procédure de recherche sont mis en place et on fait appel aux plongeurs de la SQ si on conclut que la personne est au fond de l'eau. On va aussi chercher sur les berges. Les pompiers peuvent aussi être appelés à intervenir, surtout dans la région métropolitaine parce qu'ils sont souvent les premiers répondants dans ce secteur », ajoute M. Hawking.
Des conseils pour éviter la catastrophe
Ce dernier a d'ailleurs quelques conseils à prodiger pour éviter la noyade. « Au niveau des piscines résidentielles, il faut surtout contrôler l'accessibilité entre la piscine et la résidence. L'inaccessibilité, la surveillance et avoir les compétences en matière de réanimation sont les points les plus importants », dit-il
Les choses sont quelque peu différentes lorsque l'on se retrouve dans une embarcation sur un cours d'eau. « Lorsque l'on se retrouve dans une embarcation inférieure à six mètres, il faut toujours porter un dispositif de flottaison ou un gilet de sauvetage, et ce, pour aucune considération. La majorité des gens qui sont tombés à l'eau n'avaient pas l'intention de se retrouver dans l'eau. Ils tombent souvent en eau froide et à ce moment un choc thermique peut causer une inconscience d'une vingtaine de secondes qui peuvent faire la malheureuse différence », mentionne M. Hawking, qui dit aussi que beaucoup de plaisanciers sont tombés à l'eau sous l'effet de l'alcool, alors qu'ils se mettaient debout dans l'embarcation pour uriner.
Un total de 654 cas de noyades a été recensé au Québec entre 2000 et 2008.
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