L'affaissement du talus antibruit se retrouve en Cour supérieure

Par Josiane Yelle
La compagnie Asphalte Desjardins, chargée de la réalisation du talus antibruit longeant l'autoroute 640 à Lorraine, poursuit la municipalité et le ministère des Transports du Québec (MTQ) à la Cour supérieure pour le non-paiement d'une partie des travaux complétés.
Selon la requête, Asphalte Desjardins exige deux paiements différents. D'une part, le paiement par la Ville de Lorraine d'une somme de 417 000 $, plus les intérêts au taux de 24 % l'an, et d'autres parts, le paiement conjoint par la Ville de Lorraine et le MTQ d'une somme de près de 300 000 $, plus les intérêts également.
Dans la requête, la compagnie indique qu'elle a toujours effectué les travaux du talus conformément aux plans et devis et aux cahiers de charges préparés par la firme Dessau et qu'elle a toujours reçu l'approbation et l'acceptation des professionnels retenus par la Ville de Lorraine.
Cette dernière semble toutefois en douter. Quelque temps avant ladite poursuite, les avocats de la municipalité avaient envoyé deux mises en demeure à Asphalte Desjardins indiquant qu'elle la tenait responsable des dommages liés à une fissure et à l'affaissement d'une portion du talus.
Enquête et audition
La prochaine étape au dossier est l'inscription pour enquête et audition. Elle se déroulera le 20 mai prochain au Palais de justice de Saint-Jérôme, près de deux ans après l'affaissement du talus survenu en juillet 2009.
Rappelons que la construction du mur, évalué à près de trois millions $, visait à réduire les niveaux de bruit de la circulation automobile afin de permettre aux résidants d'avoir un environnement sonore amélioré.
Pour le moment, le chantier est sécurisé par plusieurs clôtures. Dans sa requête, Asphalte Desjardins indique d'ailleurs que les frais ne lui ont pas été remboursés.
Étant donné que le dossier est judiciarisé, le maire de Lorraine, Ramez Ayoub, n'a pas voulu commenter. Ceci dit, il a affirmé avoir reçu le rapport complet de la firme d'ingénierie Aecom, mandaté en janvier 2010 afin d'évaluer la situation.
En ce qui a trait à la reconstruction du mur, M. Ayoub continue de penser qu'il y aura des délais. « On ne le fera pas parallèlement aux procédures judiciaires. On veut d'abord que les responsabilités face à la construction du mur soient claires », a-t-il indiqué.
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