Les personnes atteintes de TDAH peinent à trouver les ressources nécessaires

Par Josiane Yelle
L'association Panda de Thérèse-De Blainville et des Laurentides se joint à ses homologues des autres régions en demandant au gouvernement d'accorder aux personnes atteintes du trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) les ressources, les services et l'accès aux traitements dont ils ont besoin.
Le TDAH bouleverse la réalité de nombreuses familles et touche cinq à sept pour cent de la population, soit un Québécois sur vingt. Bien qu'il existe différentes solutions, plusieurs familles n'y ont pas accès, faute d'argent et de ressources.
Actuellement, les gens qui ont la chance d'être couverts par un système d'assurance privée ont accès à tous les traitements disponibles, alors que ceux qui bénéficient de l'assurance du gouvernement n'accèdent qu'à un nombre plus limité de traitements. Ce système à deux vitesses est inacceptable pour les professionnels de Panda.
La directrice générale de l'association de Thérèse-De Blainville, Nathalie Pelletier, indique que les gens ont migré vers les régions, mais que les ressources, elles, n'ont définitivement pas suivies. « C'est flagrant », se désole-t-elle.
Contrairement à la croyance populaire, autant d'adultes que d'enfants sont aux prises avec le TDAH. « Ça ne s'en va pas avec le temps », lance Mme Pelletier qui indique qu'il s'agit d'un trouble génétique. Seule une minorité de gens sont d'ailleurs diagnostiqués.
Négliger le TDAH
L'organisme PANDA mène conjointement cette démarche avec le député de Drummond, Yves-François Blanchet, et la Dr Annick Vincent, médecin psychiatre spécialiste du trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité.
« Le TDAH est un trouble développemental neurobiologique bien réel, encore mal compris, qui peut être traité. Une étude révélait récemment que trois provinces canadiennes, dont le Québec, négligent leurs élèves atteints d'un TDAH, en qualifiant d'échec les systèmes de soutien en place », a lancé Mme Vincent.
À ce sujet, Nathalie Pelletier souligne qu'il y a encore des tabous sur lesquels il faut travailler. « Malheureusement, les gens pensent souvent que le TDAH n'est pas une problématique de santé, mais plutôt un problème de comportement. Certains disent que les enfants sont tout simplement mal élevés. »
Un cri d'alarme est donc lancé. Les Québécois sont invités à appuyer la cause du TDAH en allant signer la pétition sur le site de l'Assemblée nationale.
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