Reboiser pour mieux déboiser?

Par Josiane Yelle
Quelques années après s'être fait taper sur les doigts par la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) pour le déboisement d'un terrain, la Ville de Mirabel s'est vu octroyer le droit de déboiser un terrain situé à proximité du premier pour la construction de son garage municipal.
Le litige date de juin 2007. Malgré un avis de non-conformité de la CPTAQ, la Ville de Mirabel était allée de l'avant en déboisant plus de deux hectares de terrain situés sur la Montée Dobie dans le secteur Saint-Augustin afin d'y aménager son garage municipal.
Or, l'affaire s'est rapidement retrouvée en Cour supérieure qui, dans son jugement datant du mois de mars 2010, a enjoint la Ville et Les entreprises Renaud Perreault de reboiser le secteur de l'érablière, à raison de 2000 plants par hectare.
Le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, croit cependant que « le juge a erré en rendant cette décision ». Tel qu'inscrit dans le jugement, « la Ville croit que le lot bénéficie d'un droit acquis à une utilisation autre que l'agriculture sans l'utilisation de la Commission ».
Le dossier est donc en attente d'une date d'audition à la Cour d'appel.
Des besoins et des délais
Entre-temps, les besoins du service de l'équipement et des travaux publics se sont fait de plus en plus sentir, la Ville connaissant une expansion démographique importante.
« On ne pouvait plus attendre et laisser traîner l'équipement et les outils. On est donc allé de l'avant. On va devoir détruire un autre bois, on n'a pas le choix », déclare M. Meilleur.
Selon celui-ci les travaux devraient commencer prochainement. « L'autre terrain, on va en avoir besoin dans le futur. On fera du développement résidentiel », conclut celui qui semble certain de remporter à la Cour d'appel.
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