John Tapp: la Ville de Blainville souhaite se souvenir

Par Josiane Yelle
La mémoire de John Tapp est une fois de plus honorée, alors que la Ville de Blainville a réalisé cinq capsules vidéo sur le coloré personnage et a nommé une salle de formation du Service de sécurité incendie en son honneur.
Présentées sous forme d'exposition virtuelle portant sur les années 1940 et 1950, les capsules vidéo sont accessibles sur le site Internet de la municipalité, via l'onglet sur les Journées de la culture, et présentent la vie de John Tapp - l'herboriste, le politicien, l'homme, le passionné de zoo.
« Le travail réalisé nous permet de nous rappeler une foule de renseignements sur l'époque, a indiqué François Garand, président de la Commission de la culture. Il est également possible d'en savoir plus sur le personnage par le biais de témoignages de personnes qui l'ont connu », a-t-il ajouté.
Parallèlement, le directeur du Service de sécurité incendie a dévoilé la salle John Tapp, laquelle est utilisée pour la formation des pompiers.
« Cette idée nous est venue du fait qu'il a acheté personnellement le premier camion de pompier de la paroisse. Il n'hésitait pas à se mettre au service des autres dans sa communauté. C'est un peu cet esprit que nous désirons transmettre, c'est un beau modèle pour des pompiers », a mentionné Michel Chouinard.
Un peu d'histoire
John Tapp n'en est pas à sa première reconnaissance de la Ville. Une rue de la municipalité porte déjà son nom. En 1942, c'est d'ailleurs dans ce secteur qu'il a acquis un vaste terrain où il a construit son fameux musée-zoo, près de la 84e Avenue, à l'emplacement approximatif de l'hôtel Le Mirage. Outre une vaste collection d'animaux empaillés et d'objets du terroir, le musée proposait à ses visiteurs de contempler plusieurs animaux vivants, dont canards et lions.
Sur le plan politique, John Tapp est entré au conseil municipal en 1947 et a été élu maire en 1951, poste qu'il a conservé jusqu'à sa mort en 1985. Faute de relève, le musée a fermé ses portes la même année. Les plus anciens policiers de Blainville se rappellent encore le charme rustique de la cage à lion qui, à sa mémoire, a été réutilisée comme cellule dans le premier poste de police, jusque dans les années 1970.