La prévention et l'identification peuvent prévenir les disparitions d'enfants

Par Simon Dessureault
Afin d'aider les parents et la police en cas de retard inhabituel ou de disparition d'un enfant, les services policiers municipaux de la région ont tenu la Journée provinciale d'identification des enfants le dimanche 2 octobre dernier dans différentes pharmacies Jean Coutu du secteur.
Deux cas majeurs de disparition de jeunes d'âge mineur ont fait la manchette nationale dans la région depuis 1994. Marie-Chantal Desjardins, âgée de 10 ans en 1994, avait été portée disparue à Sainte-Thérèse le 16 juillet en cette année. Elle avait été retrouvée morte quatre jours plus tard à Blainville. À Terrebonne, Julie Surprenant a été vue pour la dernière fois en 1999. Elle était alors âgée de 16 ans.
« Même s'il n'y a pas eu de cas majeur de disparition d'enfants depuis un bon bout de temps dans le secteur, on reçoit souvent des appels de parents qui cherchent leurs enfants. Ils sont retrouvés par la suite, soit par les parents eux-mêmes ou par la police. Ils étaient soit chez des amis, dans un parc, etc. Il peut toutefois y avoir beaucoup de signalements de fugue », explique Stéphane Giguère, porte-parole de la police de Blainville, qui parle d'abord et avant tout pour ce secteur.
Ces propos sont confirmés par l'organisme Enfant-Retour Québec, qui dit que dans 64% des cas, les enfants ont été localisés dans les 24 heures et que dans 88 %, les enfants ont été localisés à l'intérieur d'une semaine.
La Journée provinciale d'identification des enfants
Les services policiers municipaux (Blainville, Régie Thérèse-De Blainville et Terrebonne/Bois-des-Filion/Sainte-Anne-des-Plaines) avec la collaboration de l'organisme Enfant-Retour Québec, la Gendarmerie Royale du Canada, la Sûreté du Québec, la police de Montréal et le Groupe Jean Coutu, tenaient donc cette journée qui a permis aux parents de faire produire gratuitement un carnet d'identité comprenant une photo numérique de leur enfant et de ses empreintes digitales.
« Le carnet d'identité n'est efficace que s'il contient une photo récente, une description physique complète de l'enfant et une liste de personnes à contacter en cas d'urgence. Les parents devraient garder le carnet avec eux en tout temps afin d'avoir l'information à la portée de la main en cas de disparition. Comme les enfants grandissent et changent rapidement, il est essentiel de mettre le carnet à jour régulièrement », explique Sylvain Théorêt, porte-parole de la police de Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion.
Les familles sur place ont également reçu des conseils de sécurité. « La première chose est de faire de la prévention en disant aux enfants de ne pas s'approcher des inconnus. Les parents doivent aussi s'assurer que leur enfant connaît ses coordonnées et qu'il demande la permission avant de sortir. Le parent doit toujours savoir où est son enfant. Aussi, quand l'enfant est accompagné d'un ami, il court moins de risque d'être abordé par un inconnu », explique de son côté Martin Charron, porte-parole de la Régie intermunicipale Thérèse-De Blainville.
Si on craint pour la sécurité de son enfant, l'action immédiate est de composé le 911 le plus rapidement possible selon M. Charron parce que les heures suivant la disparition sont les plus importantes.