Louis Lamarre remet en question la certification de bonne gouvernance

Par Josiane Yelle
Le conseiller de l'opposition de Blainville, Louis Lamarre, remet en question la certification de bonne gouvernance dont la Ville entend se doter aux frais des contribuables.
Dans une lettre adressée à L'Écho de la Rive-Nord, Louis Lamarre se questionne sur la méthodologie employée pour l'obtention de ladite certification, puisqu'elle n'a fait l'objet d'aucune résolution au conseil de ville.
« Pour une firme qui a la prétention de nous certifier selon les bonnes pratiques de gouvernance, il est douteux de constater que Christian Bordeleau [le maître d'œuvre de l'initiative] n'ait pas exigé du maire Cantin qu'une résolution en bonne et due forme soit formulée. »
Il énumère d'ailleurs une série d'actions qui, selon lui, vont à l'encontre d'une gestion responsable et transparente: « retour d'ascenseur de plusieurs millions $ en contrats donnés sans soumissions aux entreprises de celui qui a été l'organisateur en chef des élections du Vrai Blainville, parti du maire Cantin [.], démêlés de l'administration Cantin avec le Commissaire au lobbyisme [.], paiement de 41 000 $ en frais juridiques pour tenter de bloquer l'accès aux procès-verbaux des commissions du conseil de ville », etc.
« Avons-nous besoin d'une certification pour savoir que ces gestes posés vont à l'encontre d'une gestion responsable et transparente? Les citoyens de Blainville ont soupé de ce type d'administration qui cherche à camoufler les scandales qui lui collent à la peau avec un certificat qui viendra lui refaire une beauté avec l'argent de leurs taxes », écrit-il.
Un échange qui tourne au vinaigre
La certification en éthique a d'ailleurs semé la discorde au dernier conseil municipal de Blainville, lorsque Louis Lamarre a soulevé ces mêmes questions.
Le maire de Blainville a mentionné qu'il n'avait jamais vu M. Bordeleau dans les bureaux de la firme de communication. « Je n'avais aucune idée que cette personne-là avait travaillé chez Tapage Communication. Mais même si je l'avais su, ça n'aurait rien changé », a-t-il lancé, avant de faire état du parcours académique et professionnel de l'homme.
Les discussions se sont envenimées et se sont conclues sur le fait que la Ville souhaitait simplement « valider et améliorer ses pratiques ».
« Nous allons continuer et, peu importe ce que vous en direz, on va continuer et on va le faire parce que c'est important pour nous. On est irréprochable et on va continuer à l'être », a affirmé le maire François Cantin.
La nouvelle certification en éthique est mise en place par des experts indépendants de l'Organisation internationale de gouvernance (IGO). Elle permettra aux citoyens de savoir rapidement si l'éthique et la bonne gouvernance sont respectées dans leur municipalité.