Monique Proulx brandit le drapeau des scouts au Kilimandjaro

Par Josiane Yelle
L'ascension du Kilimandjaro, au cours des dernières semaines, a été pour Monique Proulx l'une des étapes qu'elle devait franchir pour faire le deuil de son conjoint, décédé du cancer du poumon alors qu'il était âgé d'une quarantaine d'années.
« Chacun a son histoire, mais moi, ma motivation principale était là. C'était un voyage intérieur faisant partie de mon cheminement », indique celle qui s'est associée à la Société de recherche sur le cancer pour fouler le sol africain.
Avec du recul, elle fait un lien important entre la souffrance de son mari et les difficultés respiratoires qu'elle a dû affronter lors de la montée, ayant elle-même certaines contraintes sur le plan respiratoire. « À chaque pas douloureux, j'avais une pensée pour lui », raconte-t-elle.
La femme de Blainville avoue que l'expérience a été très enrichissante. Lorsqu'il est question de sa réussite, elle parle de sentiment d'accomplissement incroyable et de ressourcement, mais manque de mot pour en dire davantage.
« Le moment fort du voyage, c'est lors de la montée finale qui se fait durant la nuit. Quand le disque rouge finit par percer l'écran de nuages et qu'on voit notre but, c'est extraordinaire. En aucun cas, je n'ai douté que j'y arriverais », dit-elle humblement.
Au sommet du Kilimandjaro, Monique Proulx a tenu à brandir le drapeau du 17e groupe scout N.D.A de Blainville « Dans les dix dernières années de sa vie, mon mari a été animateur. Les scouts ont été parmi mes plus généreux donateurs. J'étais tout simplement honorée de monter le drapeau », avoue-t-elle.
Monique Proulx a amassé plus de 15 000 $. « J'ai été témoin de la passion qui anime les chercheurs et je crois profondément que la recherche fait la différence », conclut-elle.