Étudier les comportements alimentaires pour trouver la recette gagnante

Par Josiane Yelle
Comparativement à la moyenne provinciale, le coût des aliments et les contraintes budgétaires représentent l'obstacle principal qu'ont à surmonter les familles des Laurentides qui désirent manger sainement.
C'est ce que dévoile une étude sur les comportements alimentaires des familles québécoises réalisée pour le compte de la tournée « Tout le monde à table ».
Lors de la préparation du repas, le facteur temps est également préoccupant. Plus de quatre parents sur dix ne savent pas, à 17 heures, ce qu'ils mangeront pour le souper et ce, trois fois et plus par semaine. On apprend toutefois que les responsabilités parentales poussent les jeunes parents à prévoir légèrement plus que ceux qui n'ont pas de jeunes enfants.
Parmi les autres obstacles, il y a aussi les goûts et les caprices des membres de la famille ainsi que la planification et les habiletés culinaires.
Le véritable obstacle
Bien que la planification ne soit pas mentionnée par la majorité comme étant un obstacle, les nutritionnistes d'Extenso indiquent toutefois qu'elle a un impact important sur les comportements alimentaires des familles.
« En réalisant une meilleure planification, les jeunes familles pourraient surmonter plusieurs de leurs obstacles, dont le manque de temps. Sans compter que l'ambiance au repas et durant sa préparation pourrait s'en trouver améliorée », affirme Nathalie Jobin, nutritionniste et chargée du projet.
Selon le rapport, une planification adéquate permet également d'identifier les spéciaux en épiceries et des recettes économiques, afin de mieux faire face aux contraintes budgétaires.
« Bien qu'ils soient vus comme des obstacles, plusieurs découlent directement ou indirectement du manque de planification. Ils seraient des symptômes plutôt que la source des problèmes », peut-on lire.
Autres données intéressantes
Lors d'un soir typique de semaine, seulement une famille des Laurentides sur deux (55 %) dit manger sans la télévision avec tous les membres de la famille. Dans la région, la télévision est d'ailleurs un membre actif de la famille pour 21 % d'entre elles.
L'harmonie à table est également importante pour les familles. Près des deux tiers soulignent l'importance des discussions harmonieuses et de l'absence de tension.
Autre donnée intéressante, la majorité des enfants (55 %) ne cuisinent pas régulièrement avec leurs parents. Quatre enfants sur cinq ont toutefois indiqué qu'ils aimeraient le faire plus souvent.
Enfin, les hommes souhaitent autant que les femmes la mise en place de mesures pour la conciliation travail-famille.