La mairesse de Sainte-Thérèse tente de rectifier les faits

Par Simon Dessureault
La mairesse de Sainte-Thérèse, Sylvie Surprenant, se défend d'avoir menti à la population au sujet de ses visites dans la loge de la firme d'ingénierie Dessau au Centre Bell.
Interrogée par Radio-Canada, Mme Surprenant a avoué avoir déjà accepté l'invitation de Dessau alors qu'il y a un an, elle avait catégoriquement nié avoir visité la loge du Centre Bell.
En entrevue téléphonique avec L'Écho de la Rive-Nord, Mme Surprenant a mentionné que l'affaire avait été mal rapportée par les médias.
Selon elle, quand Radio-Canada lui a demandé une entrevue, elle a accepté afin de rectifier le tir relativement à ses visites dans la loge de la firme Dessau.
« Je savais que j'étais déjà allé dans la loge de Dessau en tant que conseillère municipale, mais je ne croyais pas y être allé pendant ma période de mairie. C'est ce dernier fait que j'avais nié. C'est en consultant mon agenda avec mes collègues du conseil municipal que je me suis rendu compte que j'étais déjà allé en tant que mairesse », explique Mme Surprenant.
En fin d'entrevue, Mme Surprenant a mentionné qu'elle est allée dans la loge de Dessau durant la saison 2007-2008 des Canadiens de Montréal, sans toutefois se rappeler le mois. Elle a aussi affirmer être allé à deux reprises, sans toutefois en être certaine.
La présence de la mairesse à ces soirées de hockey soulève des questions d'éthique parce que la Ville de Sainte-Thérèse a fait l'objet de vérifications du ministère des Affaires municipales durant la dernière année concernant un nombre important de contrats octroyés à Dessau.
Code d'éthique
Par ailleurs, lors du conseil municipal du 7 novembre, la Ville de Sainte-Thérèse a adopté officiellement son nouveau code d'éthique.
Christian Charron, le chef de l'opposition du parti Vision Action Sainte-Thérèse, a demandé à Mme Surprenant si, en vertu du nouveau code d'éthique, il serait acceptable à l'avenir de dire oui à des invitations de Dessau. Le code d'éthique spécifie qu'il « est interdit d'accepter toute marque d'hospitalité ou tout autre avantage, quelle que soit sa valeur, qui peut influencer son indépendance de jugement ». La mairesse a répondu qu'il n'y avait pas de réponse définitive à une telle question, que c'était à l'élu de juger si c'était acceptable ou non.
« C'est ce qu'on appelle avoir l'éthique élastique. C'est là qu'on voit qu'un code d'éthique a ses limites. On en fait bien ce qu'on en veut », a dit Christian Charron.
Ce dernier ne croit pas du tout les explications de la mairesse au sujet de son passage dans la loge de Dessau. « Comme si on pouvait oublier être allé dans la loge de Dessau au Centre Bell à plusieurs reprises. Je ne crois pas à son histoire. C'est un manque de respect envers la population », a conclu M. Charron.