Le marché locatif perd des plumes dans Thérèse-De Blainville

Par Josiane Yelle
Avec un taux de logement inoccupé qui diminue et des loyers toujours à la hausse, la situation du logement dans la MRC Thérèse-De Blainville continue de perdre des plumes.
C'est ce que démontre le rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), paru la semaine dernière.
En un an seulement, le taux d'inoccupation des logements est passé de 3,1 à 2 %, ce qui constitue une baisse assez importante selon François Saillant, coordonnateur du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Et la situation est d'autant plus problématique du côté des logements de deux chambres dont le taux d'inoccupation a perdu, toujours en un an, deux points de pourcentage pour s'établir à 1,7 %.
À titre de comparaison, le taux d'inoccupation à Montréal, tout logement confondu, se situe actuellement à 2,5 %. Il est de 2,2 % sur la Rive-Nord et de 2,9 % sur la Rive-Sud.
M. Saillant estime qu'il s'agit d'un problème d'offre. Bien qu'il constate une augmentation du nombre de constructions de logements locatifs, la demande a, sans contredit, été plus importante.
L'avantage est donc du côté des propriétaires. Ils peuvent se permettre d'augmenter le prix de leurs loyers sans craindre de ne pas louer leurs appartements.
Des loyers à la hausse
Le spécialiste indique qu'il est également inquiétant de constater l'augmentation du coût des loyers au cours des dernières années. Excluant les constructions neuves, la SCHL estime que la variation du loyer moyen a été de 4,5 % entre 2009 et 2010 et d'un autre 3 % entre 2010 et 2011. Cette année, le loyer moyen dans la MRC est donc de 677 $, deux dollars de plus qu'à Laval.
Les données du bureau de Saint-Jérôme de la Régie du logement, lequel est responsable de la MRC Thérèse-De Blainville, parlent d'ailleurs d'elles-mêmes. « En 2010-2011, il y a eu 2296 cas de non-paiement de loyer. Il s'agit d'une augmentation de 20 % en l'espace de cinq ans, c'est inquiétant », indique M. Saillant.
Selon un recensement effectué à Sainte-Thérèse en 2006, 2335 ménages affirmaient d'ailleurs devoir consacrer plus de 30 % de leur revenu pour se loger. « Avec l'augmentation des loyers, on vient juste aggraver la situation », ajoute-t-il.
Pour ce dernier, il n'y a pas mille et une solutions. « Si tu veux t'attaquer au problème de rareté et au problème d'incapacité de payer, la meilleure solution demeure le logement social », dit-il
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