Forêt du Grand Coteau: la date du registre est questionnée

Par Josiane Yelle
La Ville de Lorraine pourra continuer d'aller de l'avant en ce qui a trait à l'acquisition de la forêt du Grand Coteau. Seulement 94 personnes se sont déplacées, le 4 janvier dernier, pour signer le registre concernant le règlement d'emprunt de 3 245 000 $, s'opposant ainsi au projet.
Pour qu'il en soit autrement, il aurait fallu 500 signatures. Le projet de règlement d'emprunt, approuvé par les membres du conseil municipal lors du dévoilement du budget le 14 décembre, aurait alors dû être modifié ou faire l'objet d'un référendum.
Pour la responsable de l'Association des citoyens de Lorraine (ACL), Lyne Rémillard, il s'agit tout de même d'une drôle de façon de faire. Elle indique que l'intérêt des gens pour les affaires municipales est moins élevé durant la période des Fêtes et que plusieurs personnes sont tout simplement en vacances.
« Le moins que l'on puisse dire est que le tout semble être orchestré pour que le dossier passe en douce. Pourquoi ne pas informer les gens plus que ça? Il n'y avait pas d'urgence à faire ça à ce moment-ci. Je ne comprends pas la portée de son [le maire Ramez Ayoub] geste. C'est comme s'il était pressé par quelque chose », lance-t-elle.
Selon celle-ci, impossible d'évaluer si l'emprunt est trop élevé ou non car le temps n'a pas été donné aux citoyens de le faire.
« Je ne veux pas prêter de mauvaises intentions s'il n'y en a pas. C'est juste qu'on n'a jamais de réponses claires. C'est ce que je déplore le plus. Leur attitude sème des doutes. »
Un dossier qui chemine
À la Ville, la responsable des communications, Stéphanie Bélisle, explique que le montant du règlement d'emprunt représente simplement une préapprobation pour ensuite pouvoir négocier l'acquisition des terrains. « Ça va permettre de procéder. Ça ne veut pas dire que c'est le coût d'achat définitif. Le montant peut être moindre », dit-elle.
Celle-ci a par ailleurs rappelé que les gens ont voté majoritairement en faveur de la protection et de l'acquisition de la forêt. « Le montant a par ailleurs été dévoilé lors de la présentation du budget le 14 décembre. Il n'est pas sorti de nulle part », ajoute-t-elle.
Les négociations avec les différents partenaires potentiels se poursuivent donc. La Ville a entre autres demandé une aide financière de 500 000 $ à la Communauté métropolitaine de Montréal et le maire a affirmé, en décembre, qu'un autre partenaire potentiel s'était manifesté, sans pouvoir en dire davantage.