Sainte-Anne-des-Plaines prévoit installer des compteurs d'eau

Par Josiane Yelle
La Ville de Sainte-Anne-des-Plaines prévoit installer des compteurs d'eau aux industries, commerces et institutions de son territoire afin de demeurer admissible aux subventions gouvernementales dans le cadre de la Stratégie québécoise d'économie d'eau potable.
Ce programme vise à réduire de 20 % la production moyenne d'eau potable par personne et à diminuer le taux de fuites des réseaux d'aqueduc. Si les villes se conforment à cette stratégie et qu'elles mettent en place une politique, elles peuvent alors être admissibles aux différents programmes de subventions du gouvernement. Elles ont jusqu'au 1er avril prochain pour d'abord produire un état de la situation et un plan d'action.
À Sainte-Anne-des-Plaines, des experts viennent de confirmer que le réseau est parmi les meilleurs; les fuites étant presque inexistantes. Pour cette même raison, la consommation moyenne par citoyen en zone résidentielle - où il n'y a pas de compteurs - se trouve également parmi les plus basses au Québec.
Là où il y a plus de variabilité, c'est toutefois au niveau des industries, des commerces et des institutions. « La consommation peut varier beaucoup en fonction du type d'établissement, que ce soit un restaurant, une épicerie ou un lave-auto », explique le directeur général de la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines, Serge Lepage.
En procédant à l'installation d'une centaine de compteurs, ce dernier estime que la tarification va être plus équitable. Cela permettra également, et surtout, aux entreprises de prendre conscience de leur consommation. Elles pourront ainsi adopter des stratégies pour la réduire.
Cette décision représente un investissement d'environ 50 000 $ pour la municipalité. L'adoption du règlement devrait se faire au cours des prochains mois et l'installation devrait être complétée d'ici la fin de l'année pour que les compteurs soient opérationnels à partir de janvier 2013.
Selon le document du ministère des Affaires municipales, « les volumes unitaires d'eau distribués par les municipalités québécoises s'avèrent supérieurs aux moyennes nord-américaines et européennes, ce qui entraîne inutilement une hausse des coûts d'exploitation ».