Gérald Dubois doit payer pour d'autres

Par Simon Dessureault
Gérald Dubois, le propriétaire de Meubles Dubois sur la rue Turgeon à Sainte-Thérèse, devra finalement payer la contravention de 270 $ remise par la Ville parce qu'il n'a pas nettoyé les graffitis appliqués par des vandales sur les murs de son commerce.
La Cour municipale de Sainte-Thérèse l'a déclarée coupable de cette infraction le mardi 28 février dernier en vertu du règlement sur la qualité de vie.
« Il est très difficile d'enlever des graffitis sur de l'agrégat et tous les produits que j'ai essayés n'ont pas fonctionné. J'ai expliqué la situation au juge, mais rien n'y fait. Je suis coupable d'une chose que je n'ai pas faite et que je ne pouvais pas corriger », dit M. Dubois
Le 22 mai dernier, des vandales avaient dessiné des graffitis sur le mur de M. Dubois. Il s'était donc vu remettre une contravention de la Ville quatre mois plus tard en septembre. Il a par la suite contesté ce constat d'infraction.
Le règlement
Il y a présentement un règlement sur la qualité de vie dans quatre villes (Sainte-Thérèse, Rosemère, Boisbriand et Lorraine) qui qualifie les graffitis comme étant une nuisance.
Toutefois au niveau du Centre-ville de Sainte-Thérèse, il existe le comité Quiétude composé de la police, d'élus, de fonctionnaires et de travailleur de rue pour conserver un milieu de ville beau et sécuritaire. Le règlement mis en vigueur par ce comité prévoit que les commerçants doivent nettoyer les graffitis qui sont sur les murs. « Le propriétaire de Meubles Dubois avait reçu un avis et il était informé de la situation », avait à l'époque expliqué Sylvie Surprenant, la mairesse de Sainte-Thérèse.
Mme Surprenant avait ajouté qu'elle était consciente que le commerçant est victime dans cette histoire, mais que les victimes sont à la fois la Ville et le citoyen. « Si les graffitis demeurent sur les bâtiments, ça encourage les malfaiteurs à continuer à commettre leurs actions sur d'autres bâtisses », avait également mentionné la mairesse. M. Dubois affirme de son côté que ce règlement est complètement stupide.
Ce dernier n'est toujours pas capable d'effacer les graffitis en question. Il a mentionné qu'il n'aura probablement pas d'autre choix que de peinturer par-dessus au printemps.