Immeuble à logements pour aînés: les élus de Boisbriand sont divisés

Par Josiane Yelle
La construction d'un futur immeuble à logements destiné aux personnes âgées ne fait pas l'unanimité au sein du conseil de ville de Boisbriand.
Les deux formations politiques ne s'entendent pas sur le type de projet à mettre en place sur l'ancien site du Club Aramis acquis l'an dernier et situé sur le chemin de la Grande-Côte.
Lors du conseil municipal du 6 mars dernier, un vote a d'ailleurs été divisé sur une résolution voulant qu'un appel d'offres soit lancé afin que le terrain soit vendu à un promoteur privé.
Puisque la conseillère Christine Beaudette était absente - elle qui fait partie de l'équipe au pouvoir -, l'égalité des voix a automatiquement entraîné le rejet de la proposition.
Lors du tour de paroles en fin d'assemblée, le conseiller de l'opposition Gilles Sauriol a longuement parlé de son désir de mettre en place une résidence pour les gens défavorisés.
« C'est très rare qu'un conseil municipal peut, de façon concrète, au jour le jour, changer la vie des gens, leur quotidien. [.] Je crois qu'en tant que société, on va être jugé à un moment sur la façon dont on traite les personnes âgées », a-t-il fait valoir.
Son collègue, le conseiller David McKinley, pense pour sa part que le conseil municipal devrait retourner à la table à dessin. Selon lui, d'autres alternatives devraient être étudiées.
Des logements abordable
La mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, précise que son objectif n'est pas de créer des logements pour les plus fortunés.
Elle priorise plutôt des logements abordables pouvant convenir au couple moyen de Boisbriand qui veut vendre sa maison, mais dont les revenus sont trop élevés pour avoir accès à l'office municipal d'habitation et pas assez suffisants pour permettre d'envisager un logement dans un projet comme celui prévu au Faubourg.
« On veut d'abord répondre à chacun des types de besoins. Il est préférable de donner un peu de chaque service, explique Mme Cordato. Ce sont les couples qui ont le plus de difficultés à se loger. Les gens qui ont une maison ne se qualifient nulle part. On croit qu'avec le privé et un coût abordable, on peut avoir un projet qui va permettre de contrer l'exode des personnes âgées ».
Selon la mairesse, la grille d'évaluation utilisée lors d'un appel d'offres permet d'utiliser des critères afin de s'assurer que le coût des logements soit abordable et que les personnes qui vont bénéficier du projet soient vraiment des gens de Boisbriand.
« Autrement, lorsqu'un projet est subventionné, il devient ouvert à tout le monde », conclut-elle.