Mirabel: des citoyens en ont assez des camions sur la rue Notre-Dame

Par François-David Rouleau
Depuis quelques semaines, des camionneurs ont pris d'assaut la rue Notre-Dame, dans le Domaine Vert-Nord à Mirabel, pour aller déverser des chargements afin d'effectuer des travaux de remplissage. À chaque jour, près de 300 camions défilent sur la rue menant au chantier.
Une situation déplaisante, nuisible et déplorable dans un quartier résidentiel qui a forcé plusieurs citoyens à porter plainte à la Ville de Mirabel. En plus de déplorer la vitesse à laquelle circulent les poids lourds et le bruit, ils se plaignent également des rues malpropres dans le voisinage.
Catherine Chartrand, mère de deux jeunes enfants, qui réside sur la rue Notre-Dame depuis cinq ans a formulé une plainte récemment. « Les camions roulent vite et produisent beaucoup de saleté. Nous ne pouvons rien nettoyer et c'est impossible d'aller marcher ou jouer dehors avec les enfants. La ville devrait ouvrir une rue pour détourner les camions », a affirmé la dame qui commence à songer à déménager.
Le conseiller municipal du secteur, François Bélanger, est bien conscient du problème et tente de trouver des solutions. « Pour l'instant, nous n'avons pas le choix, le secteur est en développement et les terrains nécessitent du remplissage puisqu'ils sont plus bas. Nous essayons le plus possible de réduire les inconvénients. »
Une surveillance policière accrue et le nettoyage fréquent de la voie publique figurent parmi les premières solutions à déployer. Les coûts du nettoyage seront évidemment refilés à Lanak, le promoteur du développement. D'ailleurs, le conseiller a noté un certain relâchement de la propreté dernièrement malgré les nombreuses rencontres avec l'entrepreneur pour régler la situation.
Opérations policière
Bien qu'il y ait des opérations policières, les camionneurs sont futés. L'agent Gino Berardelli patrouille fréquemment le secteur pour faire respecter le code de la sécurité routière. Il intercepte plus de voitures que de camions. « Les camions sont plus hauts et voient plus loin, donc ils me repèrent rapidement. Quand je suis là, ils respectent davantage le code de sécurité. C'est dommage, j'arrête plus souvent des gens du quartier. »
Néanmoins, l'agent Berardelli a réussi à épingler quelques camionneurs délinquants depuis qu'il surveille la région. Il peut même attribuer des constats pour l'insalubrité des véhicules.
Outre la surveillance policière et le nettoyage des rues, la ville devra trouver des d'autres alternatives car une garderie ouvrira bientôt ses portes sur la première portion de la rue Notre-Dame. Pour l'instant fixée à 50 km/h, le conseiller M. Bélanger caresse l'idée de diminuer la limite de vitesse à 30 km/h, vitesse prescrite autour des écoles et des parcs, ainsi que d'installer des panneaux de signalisation « Attention à nos enfants ».
Quant au bruit causé par les camions et leur frein moteur, il affirme que « la ville ne peut interdire ce type de frein mais nous pouvons placer un panneau à l'entrée du secteur pour en empêcher l'utilisation. »