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« Les maisons closes ne seraient pas plus sécuritaires » - une travailleuse du sexe

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3 avril 2012
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Par François-David Rouleau

La Cour d'appel de l'Ontario vient d'invalider l'interdiction de tenir des maisons de débauches. Dans les Basses-Laurentides, deux travailleuses du sexe rejoint par l'Écho de la Rive-Nord sont divisées sur la question.

Mademoiselle C - surnom fictif -, une travailleuse du sexe des Laurentides dans la quarantaine, pratique le « métier » par intermittence depuis 20 ans. « C'est une source de revenus de plus. Ce n'est pas mon premier choix mais c'est un mode de survie. »

En approuvant l'existence des maisons de débauche et les droits individuels des travailleuses du sexe, certains groupes espèrent qu'elles seront plus sécuritaires.

« Légaliser les maisons closes ne seraient pas plus sécuritaires. Lorsqu'il y a une structure, il existe un rapport de force et un pouvoir inégal entre les dirigeants et les filles. Quand le sexe est mêlé à l'argent, à la drogue et à l'alcool, il y peut y avoir beaucoup de violence », a témoigné celle qui a déjà travaillé pour des agences d'escortes dans son passé.

Anonymat

Si le Québec légalise ces activités, Mademoiselle C croit que « la demande diminuera car la clientèle ne voudra pas se rendre dans un lieu connu et su de tous. Les hommes préfèrent recourir à ces services dans l'anonymat. »

Depuis qu'elle reçoit des clients à son domicile, la femme ne s'est jamais sentie menacée. Au printemps dernier, elle a dû expulser un homme qui s'était présenté à sa porte en raison de son agressivité. « J'ai normalement de bons pressentiments. Cette fois-là, je savais que je ne devais pas ouvrir la porte. Généralement, les hommes sont très corrects avec moi », a raconté la femme qui dit avoir une clientèle diversifiée.

Besoin d'argent

Cette levée d'interdiction semble satisfaire Tanya, âgée de 45 ans, une travailleuse du sexe qui gravite dans ce domaine depuis l'âge de 17 ans mais qui n'a jamais expérimenté les maisons de débauche.

« Cette nouvelle peut dépanner les femmes en difficultés comme je l'ai déjà été. Elle n'aidera pas les filles qui font ce métier pour l'argent et se droguer. »

Cette dame des Laurentides a connu tous les aspects du métier dans sa vie. Elle a débuté alors qu'elle avait besoin d'argent en assurant que ce n'est plus le seul motif puisqu'elle a combattu un cancer du sein il y a quelques années.

« Ce n'est pas ma seule source de revenus, je fais autre chose mais je ne veux pas en parler. Je fais ce métier parce que j'avais des dettes à payer et je veux bientôt m'offrir un cours en soins de beauté », a-t-elle expliqué.

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